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«Méga-bassine» : le chantier de Sainte-Soline a repris

La situation reste encore très tendue à Sainte-Soline et les manifestations y sont toujours formellement interdites par la préfecture des Deux-Sèvres. [Pascal LACHENAUD / AFP]

Le chantier de la «méga-bassine» de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a repris, ce mardi 8 novembre, sous surveillance des forces de l'ordre. Si, pour le moment, rien n’est venu entraver le projet, rien n'exclut que les manifestants puissent revenir.

La nouvelle était redoutée par les militants écologistes. Une dizaine de jours après une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers d’opposants au chantier, émaillée de heurts avec les forces de l’ordre, les travaux de la «méga-bassine» sur le site de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ont repris ce mardi.

«Les engins sont arrivés hier soir (lundi) et les travaux ont démarré ce matin», a confirmé Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau, ce groupe de 400 agriculteurs soutenu par l’État ayant pour objectif de construire de vastes réserves pour permettre l'irrigation l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver.

La «bassine» de Sainte-Soline est la deuxième des seize réserves de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d'eau qui doivent voir le jour dans ce département. La première a déjà été mise en service.

Mais ces infrastructures sont décriées par plusieurs associations et collectifs écologistes qui pointent du doigt les risques d'assèchement des cours, d'évaporation accélérée de ces gigantesques bassins à l'air libre ou encore le pompage dérégulé des nappes phréatiques.

Une situation toujours très tendue

Le mouvement des Soulèvements de la Terre, membre du collectif des opposants, avait d'ailleurs prévenu, le 31 octobre dernier, qu'il comptait bien revenir si les travaux devaient reprendre. 

En l'état, la situation reste donc encore très tendue à Sainte-Soline et les manifestations y sont toujours formellement interdites par la préfecture des Deux-Sèvres.

Les déclarations de Gérald Darmanin, lors du week-end des 29 et 30 octobre, au plus fort des heurts, avaient été à la mesure de la tension entre les autorités et les opposants. Le ministre de l’Intérieur n'avait ainsi pas hésité à parler d’«écoterroristes» pour désigner certains collectifs. Si ce terme a été à l’origine de beaucoup de critiques de la part des oppositions de gauche, notamment du parti Europe Ecologie-Les Verts, le ministre avait déclaré qu’il resterait «ferme».

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