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Lille : ce que l'on sait de l'effondrement de deux immeubles en plein centre-ville

Deux immeubles du centre-ville de Lille (Nord) se sont effondrés, ce samedi 12 novembre au matin. Dans la nuit de samedi à dimanche, après plusieurs heures de recherche, un corps sans vie a été découvert dans les décombres. Voici ce que l'on sait 24 heures après les faits.

Un signalement dans la nuit

Deux immeubles de trois étages, dont l’un était en travaux, se sont écroulés ce samedi vers 9h15 rue Pierre-Mauroy, une artère commerçante du centre-ville.

La plupart des habitants avaient pu être évacués grâce à l’alerte lancée par l’un d’eux quelques heures plus tôt, comme l'a expliqué Martine Aubry, la maire de Lille. «Un jeune est rentré à 3h du matin et il s'est rendu compte que le mur était gondolé» et la porte ouverte, a-t-elle indiqué.

Ce dernier avait alors prévenu la police municipale et les pompiers, qui ont décidé d'évacuer l'un des immeubles, tandis que l'autre semblait déjà vide, car en travaux.

Un mort et un blessé

Les secours ont retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche le corps sans vie d’une victime. Il s'agit d'un psychiatre de 45 ans qui travaillait à l'hôpital de Calais.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme était parti de Calais pour se rendre à Reims et s'était fait prêter un appartement par des amis pour passer la nuit à Lille.

Le corps retrouvé a été «transporté à l’institut médico-légal» et doit encore être formellement identifié, a souligné la procureure de la République de Lille, Carole Etienne.

Une autre personne, légèrement blessée, avait pu être évacuée au-dessus des décombres plus tôt dans l'après-midi, selon les secours.

Ouverture d'une enquête

Une enquête pour «mise en danger de la vie d'autrui», élargie au chef d'«homicide involontaire» a été ouverte par le parquet de Lille. Celle-ci «a pour objectif de déterminer les responsabilités sur l’état du bâtiment», notamment «la connaissance que pouvaient avoir les propriétaires».

Selon la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, un arrêté de péril imminent avait été pris pour un des deux immeubles effondrés, que les pompiers avaient décidé d'évacuer dans la nuit de vendredi à samedi après le signalement du jeune habitant. Cet immeuble a entraîné dans sa chute un immeuble mitoyen, dans lequel se trouvait la victime. 

Pour le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, interrogé par l'AFP, «il n'y avait pas d'alerte particulière sur cet immeuble, ce n'était pas un immeuble frappé d'insalubrité».

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