Des explosions ont touché trois résidences secondaires, ce samedi 19 novembre, en Corse. L’origine criminelle n’est pas privilégiée à ce stade pour la totalité des sinistres.
Plusieurs habitations ont été touchées par des explosions dans la soirée du samedi 19 novembre à travers la Corse, sans que l'origine criminelle soit privilégiée à ce stade pour tous les sinistres, a appris l'AFP auprès des parquets d'Ajaccio et de Bastia.
Une première explosion a touché une maison située à Olmeto plage (Corse) aux alentours de 18h10, a indiqué le parquet d’Ajaccio. L'incendie qui s'en est suivi a été rapidement maîtrisé par les pompiers et peu de dégâts ont été relevés. Le parquet d’Ajaccio a précisé ne pas être sûr de l’origine de ce premier sinistre, qui pourrait être accidentelle. Les propriétaires de cette maison n’étaient pas présents au moment des faits.
Une inscription FLNC sur la façade d'une habitation
Une demi-heure plus tard, une autre maison située sur la même commune d’Olmeto, mais cette fois au lieu-dit «Les Cannes», a, elle aussi, été touchée par une déflagration suivie d’un incendie. Mais une inscription «FLNC» (Front de libération nationale corse) a cette fois été relevée sur la façade de l’habitation. Les démineurs ont été dépêchés sur les deux sinistres, survenus alors que les habitations, qui appartiendraient à des continentaux, étaient vides, selon le parquet d’Ajaccio. Une enquête a été ouverte pour chef de destruction par moyens dangereux pour les personnes et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Sartène (Corse-du-Sud), en cosaisine avec la section de recherches.
En Haute-Corse, aux alentours de 23h00, une troisième habitation inoccupée a, elle aussi, été la cible d'une explosion, à Santa-Maria-di-Lota, a indiqué le parquet de Bastia. Une enquête a également été ouverte pour chef de destruction par moyens dangereux pour les personnes et confiée à la section de recherches. Selon France 3 Corse, les dégâts, importants, ont été causés par un mélange explosif contenu dans des bouteilles de gaz couplées à un détonateur.
Trois charges ont été mises en place, deux ont explosé, et la troisième n'a pas fonctionné. En juillet, le mouvement indépendantiste Front de libération nationale Corse (FLNC) avait revendiqué 16 attentats contre deux véhicules de police, deux entreprises du bâtiment et douze résidences privées à travers l'île, dont l'incendie de 36 mobile-home dans un camping d'Aleria (Haute-Corse). Le parquet national antiterroriste s'était saisi des enquêtes liées à ce communiqué du FLNC.