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«Femmes battues : violences au cœur des foyers» : le documentaire réalisé à l’initiative de Marlène Schiappa diffusé ce 25 novembre sur C8

A l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, C8 diffuse ce vendredi 25 novembre, à 21h20, le documentaire inédit «Femmes battues : violences au cœur des foyers», réalisé par Jean-Michel Gomez à l’initiative de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre, chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative.

Un long combat loin d'être gagné. Ce vendredi 25 novembre, date de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, C8 diffusera à 21h20 «Femmes battues : violences au cœur des foyers», un documentaire édifiant sur l'horreur qui se joue trop souvent dans l’intimité des couples.

L’enquête recueille notamment de déchirants témoignages de victimes, et met en avant les moyens que l’Etat déploie dans sa lutte contre ce fléau. Le documentaire plonge également dans le quotidien de Marlène Schiappa, qui incarne cette lutte contre ces violences depuis ses fonctions de secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, et la mise en place fin 2019 du Grenelle contre les violences conjugales. Désormais secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, celle à qui on doit le numéro d’urgence 3919 continue aujourd'hui de mener une guerre sans relâche, au côté des associations qui tentent de venir en aide à des femmes aux vies brisées.

un documentaire «très cru»

Considérant qu’il y a trop peu de programmes consacrés à ce sujet, certes extrêmement violent, en prime time, la secrétaire d’Etat, qui se bat pour que soit entendue la voix des femmes victimes de violences conjugales, est elle-même à l’initiative de la diffusion de ce documentaire. 

Ces violences sont d'autant plus destructrices qu’elles se passent à la maison, l’endroit on l’on est censé se sentir en sécurité, insiste-t-elle. «C’est un documentaire qu’on a voulu très cru, justement sur la réalité des violences dans le couple, parce que parfois quand on en parle on a l’impression que c’est un peu édulcoré, a jeudi expliqué la secrétaire d'Etat au micro de Laurence Ferrari, sur CNEWS. Il y a encore des responsables politiques qui minimisent les violences conjugales», déplore-t-elle. «C’est le sens de tout mon engagement. J’ai fait des lois, j’ai fait des guides juridiques et aujourd’hui on a impulsé avec Maxime Saada (président du directoire du groupe Canal+, ndlr) et H2O Productions ce documentaire, pour faire en sorte de montrer qu’on n’est pas seule quand on est victime de violences conjugales, qu'on peut être soutenue et aidée».

«On a voulu vraiment montrer la réalité de ce que c’est. Donc à la fois dans une association, à Police Secours, dans une unité médico-judiciaire avec des travailleurs sociaux. Et des femmes ont confié au réalisateur Jean-Michel Gomez des documents, par exemple des enregistrements de leur mari violent. Il y a un moment une vidéo d’un fait terrible et atroce. Des enfants qui s’expriment aussi. Ça permet de mieux percevoir cette réalité, et, surtout, ce que j’ai voulu c’est communiquer sur les dispositifs qui existent».

Si des avancées notables ont été faites ces dernières années, le combat est loin d'être terminé. «Il y a encore énormément à faire, c’est encore un tabou. Dans le documentaire on ne le cache pas. On montre aussi des dysfonctionnements, des lenteurs, tout ce qui doit encore être amélioré parce que c’est un long combat de société qui n’est pas encore gagné», alerte Marlène Schiappa.

Comment réagir ?

En 2020, 160.000 femmes ont été victimes de violences de la part d’un mari, d’un conjoint ou d’un ex-compagnon. Une autre statistique macabre témoigne de l’ampleur terrible du problème, celle de la mort d’une femme tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Il y a les violences physiques et sexuelles, mais aussi, plus pernicieuses, les violences psychologiques à base de menaces et d’insultes. Les violences faites aux femmes sont en effet multiples et concernent aussi le mariage forcé, la prostitution, les mutilations... Contrairement aux idées reçues, elles n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération.

Pour venir en aide aux femmes en difficulté, ou tout simplement obtenir des informations, plusieurs services sont proposés. Deux numéros de téléphone sont à la disposition des victimes et des témoins de violences.

- Le 3919, du lundi au samedi, de 8h à 22h. Ce numéro est gratuit depuis un poste fixe. Il est invisible sur les factures. Il traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols). Attention, il ne traite pas les situations d'urgence (ce n'est pas un service de police ou de gendarmerie).

- Le «08 victimes» (08 842 846 37). Un numéro dédié à toutes les victimes de violences, quel que soit le préjudice subi. Victimes ou témoins de harcèlement peuvent contacter le 08 Victimes, 7 jour/7, de 9h à 21 h. Ce numéro est non surtaxé.

Les victimes, mais aussi leurs proches et les professionnels peuvent aussi s'informer sur les droits, le soutien psychologique et l'accompagnement social des victimes via Mémo de Vie. Une plate-forme conçue sous l'égide du ministère de la Justice et portée par la Fédération nationale d'aide aux victimes France Victimes, qui fédère 130 associations locales réparties dans chaque région. 

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