Les matières plastiques, même celles qualifiées de «biodégradables» ou «compostables» doivent être exclues des composts domestiques et collectifs, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Un geste de plus pour la planète. L'Anses recommande de ne plus intégrer les sacs dits «biodégradables» ou «compostables» dans les composteurs domestiques, faute de certitude de leur dissolution.
Leur dégradation totale «n'est pas garantie» donc, ils peuvent «présenter un risque» pour les populations ou l'environnement, indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
Près d'un Français sur trois recycle ses déchets, de manière domestique ou collective, notamment à travers les poubelles brunes. Entre les épluchures de légumes et les sachets de thé, certains y ajoutent des déchets plastiques dit «biodégradables».
un risque de contamination
Cependant, la décomposition de ces matières plastiques n'est pas certifiée. «Il n'est pas confirmé qu'elles se dégradent totalement dans les composteurs domestiques, d'autant qu'il est difficile d'en maîtriser les conditions de fonctionnement», souligne l'Agence nationale.
Impossible donc d'exclure un risque de contamination lorsque ces composts sont réutilisés, dans des potagers, par exemple. De ce fait, il est recommandé d'introduire aucun produit contenant du plastique.
L'Anses préconise également de revoir la réglementation encadrant le compostage. Selon elle, il faudrait y «interdire toute allusion voire incitation à mettre des matières plastiques dans un compost domestique» ainsi que réviser les normes relatives à la biodégradabilité, avec des critères plus contraignants.