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Paris : Rachida Dati réclame un audit «des dépenses courantes» de la municipalité, qui promet de les baisser

«Que Anne Hidalgo aux Parisiens ?», s'interroge la maire du 7e arrondissement de Paris, qui n'épargne plus son adversaire. [LOIC VENANCE / AFP]

Rivales, les deux femmes l'ont toujours été, mais depuis plusieurs mois, les relations se sont tendues entre la maire de Paris, Anne Hidalgo, et la maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, qui ne cachent plus leurs désaccords y compris en dehors du Conseil de Paris. Selon cette dernière, un audit est nécessaire pour faire le point sur les finances de la Ville.

«Cela fait près de trois ans que j'alerte sur les conséquences désastreuses de la politique d'Anne Hidalgo. L'explosion de la taxe foncière était inéluctable. Mais une autre politique est possible», promet Rachida Dati ce mercredi 30 novembre, expliquant dans Le Figaro réclamer «depuis deux ans un audit de la gestion de la ville et, en particulier, de l'explosion des frais de représentation de Madame Hidalgo».

Pour un audit des dépenses courantes

«Que cache-t-elle aux Parisiens ?», s'interroge la maire du 7e arrondissement, qui n'épargne plus son adversaire. «Depuis deux ans, je dénonce l'explosion d'une dette qui s'élève à 10 milliards d'euros [...] résultat d'une gestion calamiteuse de Paris», qui ne correspond selon l'ancienne Garde des Sceaux «ni à des investissements structurants, ni à une amélioration de la qualité de vie».

Regrettant le choix de la maire de Paris d'augmenter la taxe foncière, l'élue d'opposition, présidente du groupe Changer Paris, plaide pour «faire un audit des dépenses courantes et de les réduire pour empêcher cette augmentation des impôts». «La maire s'est entourée de 34 adjoints avec autant de cabinets et de collaborateurs, plus de 300 personnes pour accompagner sa communication... Ces dépenses sont-elles indispensables ?», demande-t-elle notamment.

Quant à la question de savoir ce qu'elle pense d'un éventuel changement de mode de scrutin à Paris, Rachida Dati se dit favorable à l'idée, estimant que «c'est toujours mieux que les citoyens puissent choisir nommément la personne qu'ils souhaitent voir diriger leur ville pour améliorer leur vie». Et d'ssurer que l'élection municipale est l'élection préférée des Français car c'est une élection de proximité».

«Un effort drastique» sur son fonctionnement

En face, la municipalité parisienne s'est engagée ce mercredi – par la voix du premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire et de l'adjoint chargé des finances Paul Simondon – à réaliser «un effort drastique» sur son «fonctionnement interne», avec une diminution de 30 % de ses «dépenses de gestion du quotidien».

Lors de l'examen du budget 2023 de la capitale, lors du prochain Conseil de Paris qui s'ouvre le 13 décembre, la majorité municipale entend en effet présenter «tout un volet d'économies invitant la Ville à se concentrer sur l'essentiel, à réduire le train de vie de la mairie centrale et des mairies d'arrondissement», a annoncé Emmanuel Grégoire lors d'un point presse.

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