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Coupures d'électricité : le réseau de téléphonie mobile sera-t-il perturbé ?

Les téléphones mobiles pourraient être inutilisables en cas de coupures d'électricité. [@Unsplash/Jonas Leupe]

Alors que le scénario de coupures d'électricité existe bel et bien pour cet hiver, il pourrait avoir pour conséquence une rupture des réseaux de téléphonie mobile.

L’utilisation des téléphones mobiles sera-t-elle aussi perturbée par les possibles coupures d'électricité de l’hiver ? Alors que l’exécutif souffle le chaud et le froid sur la probabilité d’un tel scénario, en cas de déficit de production d’énergie, les opérateurs téléphoniques ont expliqué que leurs services pourraient en subir les conséquences.

En effet, si les réseaux fixes pourront être protégés par les collectivités locales, en inscrivant leurs infrastructures sur la liste des sites à préserver des coupures, concernant la téléphonie mobile, le nombre d'antennes est trop important et rend l’idée impossible à appliquer. Dès lors, la possibilité que l’une ou plusieurs d’entre elles soient prises dans une zone de délestage existe.

Les réseaux mobiles pas faits pour fonctionner de façon autonome

A cela s’ajoute le fait que les sites techniques du réseau fixe d’Orange (par lequel passent tous les opérateurs) sont équipés de batteries pouvant tenir plusieurs heures en cas de coupure, tandis que celles équipant les antennes mobiles sont trop faibles, a indiqué la directrice de la communication de l’opérateur, au Journal du net. Il est estimé qu’elles peuvent en moyenne fonctionner trente minutes, alors que les délestages sont prévus pour durer deux heures sur une même zone. «Les discussions que nous avons au sein de la Fédération française des télécoms tendent à démontrer que les réseaux mobiles (et pas seulement celui d'Orange, ndlr) n'ont globalement pas été conçus pour fonctionner en autonomie à la différence des réseaux fixes», a-t-elle indiqué.

Il serait donc possible que le réseau mobile d’une zone coupée d'électricité tombe lui aussi à plat, pendant un laps de temps. Ce qui rendrait donc impossible l’utilisation des services passant par ce biais (appel, sms, applications n’ayant pas accès à internet…).

Quelles solutions pour éviter le scénario ?

Pour éviter pareille situation, les opérateurs tentent d’élaborer des solutions avec Enedis. Le but premier est que des nœuds de réseaux soient exemptés de coupures. Autrement, en fonction de la taille des zones coupées, la possibilité de passer via une autre antenne est étudiée, mais leur portée varie grandement d’un endroit à un autre (500 mètres dans une grande ville, 1 à 2 kilomètres dans une ville moyenne, jusqu’à 30 kilomètres en campagne).

Alors qu’Enedis devrait communiquer les zones concernées par une coupure la veille pour le lendemain, Orange a demandé à élargir ce délai, pour mieux s’adapter.

Par ailleurs, les opérateurs planchent sur des mesures parallèles pour éviter d’en arriver à des coupures, en utilisant un plan de sobriété. Orange envisage ainsi de «basculer une heure par jour plusieurs milliers d’installations du réseau fixe sur batteries, (…) pour économiser sur ce laps de temps la consommation instantanée d’une ville moyenne de 40.000 habitants». Iliad (maison-mère de Free) veut de son côté éteindre des bandes de fréquences la nuit, pour une baisse de consommation électrique de plus de 10% d’un site, sans répercussion sur les services.

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