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Stanislas Guerini : «Ce n’est pas Fessenheim qui aurait changé la donne sur la situation énergétique actuelle»

«Ce n’est pas Fessenheim qui aurait changé la donne sur la situation énergétique actuelle», a estimé ce vendredi dans la Matinale de CNEWS Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

Alors que les Français se préparent à des coupures d’électricité cet hiver, certains pointent du doigt les faiblesses du parc nucléaire français, et notamment l’arrêt de certains réacteurs, dont ceux de Fessenheim, qui seraient responsables de l’incapacité de la France à produire suffisamment d’électricité. Mais selon le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, invité de la Matinale de CNEWS, il n’en est rien.

«Ce n’est pas Fessenheim qui aurait changé la donne sur la situation énergétique actuelle», a-t-il défendu. Il y a des opérations de maintenance dans les centrales, il y a des difficultés sur le parc nucléaire. Les pouvoirs publics ont leur responsabilité, mais ne faisons pas croire aux Français que la question de Fessenheim aurait changé la donne». Il a tenu à rappeler le positionnement du gouvernement en matière d’énergie, à savoir continuer à investir dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables.

La fermeture de la centrale de Fessenheim avait été décidée sous le quinquennat de François Hollande, mais appliquée lors du premier mandat d’Emmanuel Macron. Les réacteurs n°1 et n°2 ont été mis à l’arrêt définitivement les 22 février et 30 juin 2020. «La mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité que nous portons», avait défendu Elisabeth Borne cette année-là, à l’époque ministre de la Transition écologique.

En France, le nucléaire représente en temps normal entre 70 % et 75 % de la production d’électricité. Cependant, la fermeture de nombreux réacteurs pour des opérations de maintenance et des problèmes de corrosion réduisent la capacité de production française. Ce jeudi, 18 des 56 réacteurs français étaient à l’arrêt, selon l'AFP. Les 38 réacteurs en fonctionnement ce jeudi fournissent donc 62,6% de la capacité nucléaire française installée.

Le risque de coupure d’électricité et le risque de première alerte Ecowatt orange lundi prochain relance donc le débat sur la fermeture des centrales nucléaires et le manque d'investissements. Le gouvernement se veut cependant rassurant, et Emmanuel Macron a fustigé les «scénarios de la peur».

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