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Gérald Darmanin accusé de viol : le non-lieu du ministre de l’Intérieur a été examiné en appel ce mardi

La plaignante indique avoir été contrainte de «passer à la casserole» avec Gérald Darmanin, se sentant «prise en otage». [Kenzo TRIBOUILLARD / AFP]

La cour d’appel de Paris a examiné ce mardi l’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé en faveur de Gérald Darmanin cet été, qu'elle accuse publiquement depuis 2017 de viol remontant à mars 2009.

Un dossier très sensible. L’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé cet été en faveur de Gérald Darmanin qu'elle accuse publiquement, depuis 2017, de viol remontant à mars 2009, a été examiné ce mardi par la cour d’appel de Paris.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel rendra sa décision le 24 janvier, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. Ni Sophie Patterson-Spatz, ni Gérald Darmanin n’étaient présents à cette audience, qui s’est tenue à huis-clos.

Selon les dires de Sophie Patterson-Spatz, tout se serait déroulé en 2009, lorsque cette dernière, aujourd'hui âgée de 50 ans, a demandé au ministre, chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP à l'époque, ancêtre de LR, un soutien pour la révision d'une condamnation de 2005 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

D’après ses déclarations, ce dernier l’aurait invitée quelques jours plus tard à dîner, puis aurait insisté pour qu'elle l'accompagne notamment dans un hôtel, lui faisant miroiter son possible appui, via une lettre qu'il s'engageait à rédiger auprès de la Chancellerie.

Elle dit également qu'ils auraient alors eu un rapport sexuel, ce qu'ils ont tous les deux reconnu, mais la plaignante indique avoir été contrainte de «passer à la casserole» avec Gérald Darmanin, se sentant «prise en otage» quand celui-ci, alors âgé de 26 ans, lui aurait dit : «vous aussi, il va falloir m'aider».

Un «déclic» en 2017

De son côté, le ministre de l'Intérieur affirme avoir «cédé aux charmes» d'une plaignante «entreprenante». Ce n’est qu’en 2017 que Sophie Patterson-Spatz décide de raconter aux autorités ce qu’elle aurait vécu après avoir «suffoqué» toutes ces années. 

En effet, lorsqu’elle a vu que Gérald Darmanin rejoignait le gouvernement d’Edouard Philippe cette même année, elle décide de porter plainte pour viol. L'enquête est alors close à trois reprises par le parquet, puis par une magistrate instructrice.

Mais après de longs démêlés procéduraux, une nouvelle juge d'instruction place le ministre sous le statut intermédiaire de témoin assisté fin 2020 et le confronte pendant neuf heures avec la plaignante début 2021.

Une habitante de Tourcoing (Nord) avait également accusé Gérald Darmanin de l'avoir contrainte à des relations sexuelles en échange d'un logement et d'un emploi. L'enquête avait été classée en 2018.

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