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Xavier Dupont de Ligonnès : une enquête visant des proches classée sans suite

L'enquête avait été ouverte fin 2019. [LOIC VENANCE / AFP]

L’enquête pour abus de faiblesse visant la mère et la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès a été classée sans suite, a annoncé mardi 3 janvier le parquet de Versailles.

La fin d’une enquête ouverte fin 2019. La procédure visant Geneviève Dupont de Ligonnès, la mère de l'homme le plus recherché de France, et Christine Dupont de Ligonnès, l'une des sœurs, a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée». Les deux femmes étaient soupçonnées d’abus de faiblesse, sur fond de possibles dérives sectaires.

A la tête d'un groupe de prière nommé «Le jardin» ou «Philadelphie», Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès étaient suspectées d'avoir mis sous influence au moins un couple de personnes âgées de l'est de la France - dont l'une est décédée en 2019.

Le groupe de prière dans le viseur de la Miviludes

L’enquête avait été confiée fin 2019 à l'Office central de répression des violences aux personnes ainsi qu'à la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles. A l'époque, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avait indiqué avoir reçu des «signalements sur ce groupe de prière d'inspiration catholique traditionaliste créé en 1970 par Geneviève Dupont de Ligonnès et dont la fille Christine semble avoir repris la direction».

Ce groupe était d’ailleurs dans le viseur de la Miviludes depuis de nombreuses années. En 2011 notamment, plusieurs signalements avaient été initiés contre «Philadelphie», pointant «des risques de dérives sectaires» fondés notamment sur des «messages de type apocalyptique». La principale association de victimes de sectes, l'Unadfi, évoquait à l'époque une «doctrine délirante».

C’est dans ce cadre qu’en septembre 2019, la Miviludes avait fait un signalement auprès du parquet de Versailles sur le cas d'une famille semblant sous emprise et contrainte de vendre son pavillon.

Interrogé par l’AFP, Me Stéphane Goldenstein, avocat des deux femmes, a estimé que le classement sans suite de l’affaire n’était pas une surprise car «les infractions n’étaient pas constituées». «Mes clientes veulent retrouver l'anonymat qui était le leur et que l'on cesse de les diffamer au travers l'exploitation de l'affaire qui concerne Xavier Dupont de Ligonnès, notamment Mme Schiappa qui manifestement s'est trompée de cible», a-t-il poursuivi.

En octobre 2020, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa avait en effet indiqué vouloir «mieux comprendre» le fonctionnement et l’implantation de l’Eglise de Philadelphie.

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