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Législatives partielles : l'heure de vérité ce dimanche pour trois candidats très observés

Les électeurs de la 2e circonscription de la Marne, de la 1ère circonscription de Charente et de la 8e circonscription du Pas-de-Calais sont appelés ce dimanche aux urnes. [Ludovic MARIN / AFP]

Ce dimanche 29 janvier se tiennent trois élections législatives partielles dans les départements de la Charente, de la Marne et du Pas-de-Calais. Un scrutin qui pourrait être déterminant, alors que le texte sur la réforme des retraites est loin de convaincre la majorité des députés à l'Assemblée nationale.

L'enjeu est de taille pour les candidats de l'exécutif et leurs opposants. Ce dimanche 29 janvier, les électeurs de la 1ère circonscription de la Charente, la 2e circonscription de la Marne et la 8e circonscription du Pas-de-Calais sont invités à se rendre aux urnes pour des élections législatives partielles. Les trois élections avaient été annulées en décembre 2022 par le Conseil constitutionnel.

Thomas Mesnier (Horizons), Anne-Sophie Frigout (Rassemblement national) et Bertrand Petit (Parti socialiste) remettront leur siège de député(e) entre les mains des votants.

Alors que le gouvernement s'efforce à convaincre les Français de sa réforme des retraites, ce scrutin pourrait peser dans le rapport de force entre majorité et oppositions.

1ère circonscription de Charente : Thomas Mesnier (Horizons) et René Pilato (Nupes) au coude-à-coude

C'est sûrement l'élection avec le plus de suspense. Arrivé vainqueur avec seulement 24 voix, Thomas Mesnier, porte-parole d'Horizons, sera à nouveau opposé à René Pilato, candidat de la France insoumise. Après un recours, les Sages avaient déterminé que 27 suffrages étaient invalides, annulant de fait l'élection.

Durant le premier tour de cette législative partielle, les deux candidats sont une nouvelle fois très proches, puisque seules 42 voix les ont séparés. Le RN, incarné par Florent Benetreau, a décidé de ne pas jouer les arbitres. Dans un tweet, il a appelé ses partisans à voter blanc. «René Pilato et Thomas Mesnier vous ignorent et méprisent alors que vous avez la clef du scrutin entre les mains», a-t-il déclaré.

Affilié au groupe parlement Ensemble, Thomas Mesnier sera suivi de très près par la majorité présidentielle. Sa réélection pourrait constituer un moteur de légitimité dans une actualité marquée par une opposition massive de l'opinion à la réforme des retraites. A contrario, une victoire de la Nupes pourrait attiser le sentiment de discorde et constituerait une défaite majeure pour l'exécutif.

2e circonscription de la Marne : Le rN veut conserver son 89e siège

Autre point de mire pour Renaissance, l'élection dans la 2e circonscription de la Marne. Leur candidate, Laure Miller, avait contesté les résultats du premier tour du 12 juin 2022, où elle avait échoué à se qualifier, au détriment d'Anne-Sophie Frigout, du Rassemblement national. Par la suite, cette dernière l'avait remporté face à Lynda Meguenine, de la Nupes.

Mais le recours déposé devant le Conseil constitutionnel par Laure Miller a été entendu, avec l'annulation de 965 votes et donc, de l'élection. Une stratégie payante puisque si la députée RN sortante est arrivée en tête, elle sera opposée à la candidate Renaissance, qui, avec 30,03 % des voix, a largement dépassé le représentant de LFI, Victorien Pâté (16,17 %).

Ce dernier a d'ailleurs appelé à voter en faveur de la candidate Renaissance, sur Twitter. «Notre seule arme contre l'extrême-droite, ça sera le bulletin Laure Miller, il faudra s'en saisir». Un report de voix conséquent qui pourrait permettre à Renaissance d'obtenir un 170e siège.

8e circonscription du Pas-de-Calais : Bertrand Petit (PS-NUPES) largement favori

Il devrait y avoir moins d'appréhension pour cette troisième et dernière élection législative partielle, dans la 8e circonscription du Pas-de-Calais. Bertrand Petit, candidat à sa propre réélection, a obtenu 46,14 % des suffrages au premier tour dimanche 22 janvier, contre 23,97 % pour le représentant du RN, Auguste Evrard.

Le Conseil avait invalidé l'élection pour des raisons de cumul de mandats. En effet, René Hocq, suppléant de Bertrand Petit, a été déclaré inéligible, étant déjà remplaçant de la sénatrice Cathy Apourceau-Poly.

Tous les scrutins ont été marqués par une forte abstention, entre 70 % et 76 % selon les circonscriptions, contre 53,8 % en moyenne lors du second tour des élections législatives du 19 juin 2022.

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