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Réforme des retraites à l'Assemblée : la Nupes divisée et les débats au point mort

En début de soirée, il restait un peu moins de 900 amendements à examiner en 2h30, avant d'arriver à l'article 7 de la réforme. [Ludovic MARIN / AFP]

Sur le point de s'achever, l'examen en première lecture de la réforme des retraites a été houleux jusqu'au bout, réveillant notamment des divisions à gauche.

L'examen en première lecture de la réforme des retraites réveille les divergences au sein de la Nupes. Ce vendredi 17 février, alors que les débats à l'Assemblée nationale s'approchaient de leur fin, les écologistes ont déploré un «raté stratégique» de La France insoumise (LFI).

Il est reproché au parti de Jean-Luc Mélenchon d'avoir freiné l'examen de la réforme en multipliant les amendements, empêchant d'atteindre l'article 7, décisif puisque consacré au recul de l'âge légal de départ à 64 ans.

«La Nupes, ça fonctionne quand on travaille de manière concertée», a insisté la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, lors d'un entretien avec l'AFP. «Il y a un effort à faire pour passer de LFI à la Nupes», «il va falloir décider d'un acte II de la Nupes», a ajouté sa collègue Sandrine Rousseau.

Mais LFI a campé sur ses positions, le député Ugo Bernalicis assurant notamment : «On va continuer à défendre nos amendements». Jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon avait déjà appelé la gauche à ne pas se «précipiter» vers l'article 7, jugeant «incompréhensible» le retrait de certains amendements.

La séance levée à minuit

Les députés Les Républicains (LR) et Horizons (membres de la majorité) ont cherché à imposer un départ après un maximum de 43 annuités pour tous ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans. A gauche, l'attention s'est portée sur les prochaines mobilisations dans la rue, mais aussi sur les incertitudes concernant les carrières longues et le montant minimum de pension.

Globalement les échanges ont été hachés par les rappels au règlement, les suspensions de séance et le brouhaha ambiant, chaque camp s'accusant d'éviter stratégiquement le vote du fameux article 7. Après deux semaines d'examen laborieux, les débats étaient encore au point mort ou presque ce vendredi en début de soirée.

A ce moment-là, il restait un peu moins de 900 amendements à examiner en 2h30, avant d'arriver à l'article 7 de la réforme. La séance doit en effet être levée à minuit, où qu'en soient les échanges, puisque le délai constitutionnel aura été atteint.

Passé minuit, une motion de censure déposée par le Rassemblement national (RN) sera examinée en présence de la Première ministre Élisabeth Borne mais n'a quasiment aucune chance d'être adoptée. Le texte sur les retraites partira ensuite au Sénat, qui s'en saisira le 2 mars.

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