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Seine-et-Marne : un retraité déclaré mort par erreur se démène pour prouver qu'il est vivant

Daniel Galland a établi un certificat de vie à son nom auprès de sa municipalité, avant d’attester de son existence auprès de sa banque et de l’Assurance maladie. [Fred DUFOUR/AFP]

Daniel Galland, un retraité d'Ozouer-le-Voulgis (Seine-et-Marne), a appris le 17 janvier dernier qu’il avait été déclaré mort à tort quatre mois plus tôt. Au-delà du préjudice moral, cette erreur a eu de lourdes conséquences économiques pour ce dernier.

Une histoire insolite qui se transforme en combat administratif pour la victime. Daniel Galland, un retraité résidant à Ozouer-le-Voulgis (Seine-et-Marne), a appris le 17 janvier dernier qu’il avait été déclaré mort à tort quatre mois plus tôt. Au-delà du préjudice moral, cette erreur a eu de lourdes conséquences économiques pour ce dernier.

A l’issue d’un rendez-vous pour la pose d’un appareil auditif le 17 janvier dernier, l’homme de 79 ans a découvert de la bouche de son praticien qu’il ne serait pas remboursé pour l’acte médical. La cause est simple : ce dernier a été déclaré mort le 17 septembre 2022. Une décision qui a entrainé la suspension de ses droits bancaires, tout comme ceux relatifs à la Sécurité sociale.

Pour remédier à sa situation délicate, Daniel Galland a débuté un long parcours administratif. Il a d’abord établi un certificat de vie à son nom auprès de sa municipalité, avant d’attester de son existence auprès de sa banque et de l’Assurance maladie. Cette dernière a confirmé la réouverture de ses droits dès le mois de février, tout en assurant l’expédition de sa nouvelle carte vitale sous trois semaines.

la famille du retraité visée par L’AGIRC-ARRCO

L’homme de 79 ans a également dû régler les problèmes administratifs liés à l'Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire. L’organisme a demandé à sa famille de rembourser les sommes versées au retraité depuis septembre dernier, au motif de trop-perçus liés à sa mort supposée.

«Monsieur Galland faisait l’objet d’une enquête interne pour suspicion de décès. En attendant une preuve, les paiements étaient suspendus et nous avions enclenché une procédure auprès des ayants droit, des notaires et des banques. Depuis que nous sommes informés de l’erreur, tout a été remis en paiement à la mi-février», a détaillé Frédéric Roullier, directeur du produit retraite de la société, pour Le Parisien.

Une «faute humaine» à l'origine de l'erreur

Comme justification de cet énorme imbroglio administratif, Frédéric Roullier a évoqué «une faute humaine dans la retranscription du numéro de Sécurité sociale».

Désireux d’obtenir des dommages et intérêts après cette affaire, Daniel Galland a déposé une main courante à la gendarmerie. Cette dernière devrait entraîner l'ouverture d'une enquête, qui pourrait permettre d’identifier la personne signataire du certificat de décès du retraité.

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