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Aurores boréales observées en France : comment ce phénomène s’explique-t-il ?

Pour que les aurores boréales puissent être observées dans l’Hexagone, plusieurs conditions s’imposent. [Illustration/Vincent Guth/Unsplash]

Des aurores boréales ont été vues dans le ciel français, dans un premier temps dans la nuit de dimanche à lundi puis, une seconde fois, dans la nuit de lundi à mardi. Rare à des latitudes basses, ce phénomène est observé en France tous les dix ans, à condition que les facteurs soient réunis.

Un vrai spectacle. Des aurores boréales ont illuminé le ciel français durant les deux dernières nuits, soit du dimanche au lundi puis du lundi au mardi, incitant les amateurs de photographie et de météorologie à immortaliser le moment. Cet événement multicolore a été observé dans plusieurs régions de l’Hexagone.

«C’est un phénomène naturel. Il s’agit du fruit de la rencontre du vent solaire avec le champ magnétique qui entoure la terre», a expliqué Gilles Dawidowitz, vice-président de la Société astronomique de France (SAF), à CNEWS.

«Ce phénomène est assez bien connu et documenté. Il est valable dans tout le système solaire parce que le vent solaire l’inonde. Tout le corps planétaire est concerné. Il n’y a pas que sur Terre qu’il peut y avoir des aurores boréales et australes (polaires)», a-t-il ajouté.

Alors qu’elles se produisent toute l’année en Finlande du Nord, notamment entre fin août et début avril, les aurores boréales sont beaucoup plus rares en France, où l’on ne peut les apercevoir qu’une à deux fois tous les dix ans, en raison des latitudes basses.  «Cela est très variable. Ça dépend du cycle solaire et d’autres choses mais ce n’est pas très fréquent en France. En revanche, c’est beaucoup plus fréquent dans les hautes latitudes, surtout à l'Équinoxe, au printemps et à l’automne.»

Retour à une situation normale ce mardi

De ce fait, pour que les aurores boréales puissent être observées dans l’Hexagone, plusieurs conditions s’imposent. «Il faut des éruptions solaires particulièrement violentes qui vont déclencher ce que l’on appelle des tempêtes géomagnétiques. C’était le cas des éruptions qui se sont produites ce week-end et qui ont mis deux à trois jours pour arriver. En effet, le vent solaire ne se déplace pas aussi vite que la lumière. Celui-ci va entre 400 et 600 km/s contre 300.000 km/s pour la lumière», a expliqué Gilles Dawidowitz.

«Quand la tempête solaire est forte, cela pousse en latitudes vers le sud. On peut donc apercevoir les aurores boréales jusque dans le sud de la France, en Italie ou encore dans le sud de l’Espagne. Le phénomène peut descendre très bas en latitudes», a-t-il poursuivi.

Après deux nuits de spectacle lumineux, il est peu probable que le ciel français puisse fournir un troisième épisode du phénomène ce mardi soir. «À priori, c’est en train de descendre assez fortement. Il y a peu de chances que cela se reproduise ce soir. Pour l’instant, on est plutôt redescendu sur une tempête mineure, soit une situation normale. Il va falloir attendre plusieurs événements, qui ne sont pas prévisibles cette fois, sur le soleil», a conclu le vice-président de la SAF.

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