A quoi s'attendre dans les transports en commun pour la journée du mardi 7 mars, alors qu'une grève interprofessionnelle et reconductible est prévue contre la réforme des retraites ? Une nouvelle «journée noire» se profile.
Dans les transports en commun franciliens, pas de surprise : ce sera la «galère» pour les usagers. Tous les syndicats majoritaires de la SNCF et de la RATP ont en effet annoncé leur intention de déposer un préavis de grève pour la journée du mardi 7 mars, et laissé la porte ouverte quant à la possibilité de reconduire leur mouvement dès le lendemain, pour la journée du mercredi 8 mars.
«Une semaine très difficile»
«Après cinq journées de grève et de manifestation interprofessionnelles contre la réforme des retraites, le gouvernement répond par le mépris et continue de vouloir faire passer son projet de loi injuste et brutal [...] Mais la colère va bien au-delà de la réforme des retraites : alors que nous subissons l'inflation, les salaires ne suivent pas et les conditions de travail se dégradent», peut-on lire sur un tract de la CGT RATP.
Des revendications qui les poussent à vouloir «organiser à partir du 7 mars la mise à l’arrêt du pays pour faire reculer Macron et son projet». Par conséquent, le 7 mars, et sans doute dans les jours qui suivront, les perturbations seront importantes dans les transports en commun franciliens, avec des lignes et stations de métro fermées, et un service minimum assuré aux heures de pointe.
Une grève reconductible est souvent très suivie les premiers jours.
Puis la situation s’améliore petit à petit, mais avec plus d’usagers contraints de revenir dans les transports donc c’est toujours aussi galère.
D’où l’appel à télétravailler plusieurs jours @Medef_IDF @CPME_IDF— Plus de trains (@Plusdetrains) February 28, 2023
«Prévoir une semaine très difficile», lance l'association d'usagers Plus de trains sur Twitter, assurant que le trafic risquait d'être fortement perturbé, à l'instar de la journée de mobilisation du 19 janvier dernier. Avant d'inviter les usagers à ne pas se déplacer ce jour-là : «si vous pouvez télétravailler de mardi à vendredi, faites-le pour vous éviter de grosses galères et laisser votre place».
Surtout que les transports en commun ne seront pas les seuls secteurs à être mobilisés pour cette journée de grève, puisque les principaux syndicats soutenus par les organisations étudiantes veulent faire de cette journée la plus forte depuis le début du mouvement. Ensemble, ils souhaitent mettre «la France à l'arrêt» pour se faire entendre avec l'objectif de «parvenir à une journée morte dans les entreprises, les administrations, les services publics et les écoles.