Les syndicats ont annoncé une «semaine noire» pour protester contre la réforme des retraites avec pour point d'orgue ce mardi 7 mars. Mais choisir de se mobiliser est synonyme de perte d’argent pour la plupart des grévistes. De combien parle-t-on ? Explications.
Une mobilisation qui se paye. Alors que plus d’un million de personnes sont attendues à travers la France, ce mardi 7 mars, pour manifester contre la réforme des retraites, nombre de participants, qui sont des salariés, vont devoir renoncer à une partie de leur salaire en faisant grève.
Concrètement, le coût d’une journée de grève varie selon le salaire et le statut de la personne gréviste. Ainsi, en moyenne, avec un salaire horaire de 11,30 euros net, un salarié du secteur privé perdra 79,10 euros sur une journée de sept heures. Pour le même temps de travail, un ouvrier se verra retirer 82,60 euros et un cadre 193,20 euros.
Un soutien pour les plus précaires
Un manque à gagner significatif qui pourrait faire s'essouffler la suite du mouvement alors que les syndicats n'excluent pas de reconduire la grève. En effet, à l'heure où l’inflation pèse dans le budget de nombreux foyers, sacrifier une partie de son salaire n’est pas envisageable pour tous.
Dans ce contexte, les syndicats ont mis en place des caisses de grèves. Alimentées par des dons, elles permettent de distribuer une somme aux grévistes se trouvant dans les situations économiques les plus délicates.
C'est tout l'objet de l’association «La caisse de solidarité» qui a ainsi permis de collecter plus de quatre millions d’euros depuis sa création en 2016.
Pour pouvoir bénéficier de cette aide, distribuée sous conditions d’éligibilité, il faut être salarié syndiqué ou non et avoir cumulé notamment un minimum de jours de grève consécutifs.
Pour la mobilisation contre la réforme des retraites, l’organisation a récolté plus de 500.000 euros.
