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Journée du 8 mars : Elisabeth Borne dévoile le plan gouvernemental «égalité femmes-hommes 2023-2027»

Elisabeth Borne a annoncé un renforcement du recrutement et de l’accompagnement des jeunes femmes diplômées dans des domaines comme la science ou la tech. [Sarah Meyssonnier/REUTERS]

La Première ministre Elisabeth Borne a détaillé les contours du plan gouvernemental «égalité femmes-hommes 2023-2027» dévoilé ce mercredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Quatre thématiques fortes liées à la grande cause du quinquennat. Le plan gouvernemental «égalité femmes-hommes 2023-2027» doit être dévoilé ce mercredi 8 mars par la Première ministre Elisabeth Borne, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Ce plan a été basé sur quatre axes de travail fondamentaux pour réduire les inégalités entre les sexes.

les entreprises

L’index «Pénicaud» a été créé en 2018 pour mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans les entreprises du privé comptant plus de 50 salariés. Le concept d’«éga-conditionnalité», porté par le Haut Conseil à l’Egalité, a pour vocation de conditionner le versement d'argent public au respect de la parité.

Dans un entretien accordé à Elle le mercredi 1er mars, Elisabeth Borne a assuré que toute entreprise n’ayant pas une note de 75 sur 100 à cet index serait «écartée des marchés publics d'ici à la fin du quinquennat». D’après le ministère du Travail, elles ont été 8% à ne pas respecter ce quota en 2022 et 39% à ne pas communiquer leur index.

La Première ministre a affiché l’ambition de l’Etat d’étendre ce dispositif au secteur public. «Dès l'été prochain, l’index égalité professionnelle sera mis en place dans la fonction publique d’Etat. Il sera également étendu en 2024 à la fonction publique territoriale et hospitalière, avec le même dispositif de sanctions», a détaillé l’ancienne ministre du Travail au magazine.

Les violences

Afin d’endiguer les violences faites aux femmes, à un niveau élevé en France depuis de nombreuses années, Elisabeth Borne a mis sur la table plusieurs mesures. La première d’entre elles sera de créer des travaux d'intérêt général spécifiques pour les auteurs de ces actes. En complément de ce dispositif, une plate-forme permettant aux enquêteurs et aux magistrats d'avoir accès à des renseignements sur les agresseurs sera mise en place.

«Nous allons augmenter le nombre de Maisons des femmes, ces structures d'aide aux victimes de violences. Il y en a 56, nous allons doubler leur nombre, pour qu'il y en ait dans chaque département, d'ici à 2025», a assuré la Première ministre dans le magazine Elle.

Dans cette optique, celle qui a succédé à Jean Castex a confirmé le déploiement progressif du «pack nouveau départ». Ce dispositif d’accompagnement global sera mis en place ce mois-ci dans le Val-d’Oise avant un déploiement progressif dans les départements. Il a pour vocation d’aider les femmes victimes d’un conjoint violent à le quitter.

Pour les aider dans cette démarche, «elles bénéficieront d'un accompagnement pour activer tous les réseaux nécessaires : logement, aide financière, garde d'enfants, soutien psychologique, réinsertion professionnelle…», a précisé Elisabeth Borne.

La santé

Ce lundi, Elisabeth Borne a communiqué au sujet d’une nouvelle avancée sur le plan sanitaire pour les jeunes femmes françaises. Elle a annoncé que les protections périodiques réutilisables seraient prises en charge par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans à partir de l’année 2024.

Dans le projet «égalité femmes-hommes 2023-2027», l’Etat a pour ambition d’aller plus loin dans le domaine de la santé. Il a notamment prévu de financer un programme de recherche sur l’endométriose, ainsi que sur la santé sexuelle et reproductive des couples, pour un montant de 30 millions d’euro sur cinq ans.

«Dans notre plan, nous mettons en place un congé de maladie sans jours de carence en cas de fausse couche. Nous souhaitons aussi permettre aux sages-femmes de prescrire un accompagnement psychologique pour ces femmes et pour celles qui sont en dépression pré-ou postpartum», a affirmé la Première ministre dans son entretien accordé au magazine féminin.

Les filières scolaires

Pour favoriser la parité dans le monde professionnel, Elisabeth Borne a détaillé une autre ambition gouvernementale : celle d’accélérer la représentativité des femmes dans des filières scolaires sous-représentées.

La Première ministre a annoncé un renforcement du recrutement et de l’accompagnement des jeunes femmes diplômées dans des domaines comme la science ou la tech. Elle a fixé l’objectif d’atteindre la parité dans les filières scientifiques à l’horizon 2027. Elle a enfin confirmé la création de «10.000 parcours dédiés» dans le milieu technologique.

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