Invité du Grande Rendez-vous, ce dimanche 12 mars, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a prévenu que le Palais du Luxembourg «n'ira pas au consensus» sur certains points de la réforme des retraites.
L'adoption du projet de réforme des retraites par le Sénat est un premier succès législatif pour le gouvernement, mais Bruno Retailleau le met en garde : ce n'est pas fini. Invité du Grand Rendez-Vous, ce dimanche 12 mars, le président du groupe LR au Sénat a promis de se montrer ferme lors de l'examen du texte en commission mixte paritaire (CMP), prévu mercredi.
Pour rappel, cette instance, composée de sept députés, sept sénateurs et autant de suppléants, doit se réunir à huis-clos dans une salle du Palais Bourbon. Sa mission est de parvenir à un compromis sur les mesures qu'Assemblée nationale et Sénat n'ont pas votées dans les mêmes termes.
Pas de consensus sur la fraude
Or, «le Sénat ne laissera pas piétiner» certains «acquis», a prévenu Bruno Retailleau. Mettant en avant le travail réalisé par les sénateurs, qui ont «enrichi» le texte «sur plusieurs points», il a assuré que les membres du palais du Luxembourg «n'ir[ont]» pas au consensus dans cette commission paritaire» sur certaines «lignes rouges».
Cela concerne notamment «la politique familiale», «parce que c'est un régime par répartition donc démographique», mais aussi «la fraude».
A ce niveau, les sénateurs ont notamment introduit le recours à la «biométrie» pour établir «des certificats de vie». «Ce n'est pas normal qu'en France on paie des retraites à des gens qui sont décédés, pareil pour la durée de résidence pour le versement du minimum vieillesse», a développé Bruno Retailleau.
Enfin, le président du groupe LR au Sénat estime que «pour les seniors, le grand enjeu de cette réforme» est de faire en sorte que ceux qui sont au chômage, «en général à 58 ou 59 ans, puissent trouver de l'emploi». «On a des dispositifs là-dessus», a indiqué Bruno Retailleau, qui range également cette question parmi «les lignes importantes» à défendre.
