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Retraites : «l'usage du 49.3 montre qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour voter cette réforme injuste», selon Laurent Berger

Le 12 mars dernier, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait jugé «dangereux» le recours au 49.3. [Thomas SAMSON / AFP]

Alors que la Première ministre Elisabeth Borne vient de déclencher l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé de «nouvelles mobilisations». «L'usage du 49.3 montre qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour voter cette réforme injuste», a-t-il ajouté.

Une tension qui s’accentue. Ce jeudi 16 mars, la Première ministre Elisabeth Borne a eu recours à l’arme constitutionnelle 49 alinéa 3 pour faire adopter la très contestée réforme des retraites sans passer par le vote des députés.

Du côté des syndicats, la colère est montée d’un cran. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a rapidement annoncé «de nouvelles mobilisations» à travers toute la France. «Évidemment qu'il y aura de nouvelles mobilisations, parce que la contestation est extrêmement forte, on a déjà énormément de réactions de la part des équipes syndicales. On décidera ensemble dans une intersyndicale», qui se tiendra jeudi soir au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a-t-il dit.

L'usage du 49.3 montre «qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour voter cette réforme injuste (...), en cela la représentation nationale est conforme à ce que pensent les citoyens», a jugé Laurent Berger.

Le 12 mars dernier, le secrétaire général de la CFDT avait jugé «dangereux» le recours au 49.3. «Que la fin de l'histoire soit un 49.3, ça me paraît incroyable et dangereux», avait-il prévenu. 

L'intersyndicale unie

Du côté de la CGT, Philippe Martinez a demandé à ce que les mobilisations et les grèves s’amplifient. «La mobilisation des citoyens sous l'impulsion des organisations syndicales n'a pas permis au président de la République d'avoir une majorité pour voter sa loi. Le passage en force avec l'utilisation du 49.3 doit trouver une réponse à la hauteur de ce mépris du peuple», a-t-il écrit dans un message adressé à l’AFP.

À son tour, le président du syndicat CFTC, Cyriel Chabanier, a estimé que l’usage du 49.3 «n’est pas légitime, surtout après avoir déjà utilisé le 47-1 à l’Assemblée et le 44-2 au Sénat».

Dans un communiqué, l’Union syndicale Solidaires a expliqué que «Ce 49.3 dans ce contexte de colère sociale et de mobilisations massives, ajoute de l’huile sur le feu. Le gouvernement devra en assumer la responsabilité».

«Solidaires, avec toutes celles et ceux qui se sont déjà mobilisé-es, en particulier par la grève, et le soutien de la majorité de la population, est déterminé à s’opposer à l’application de cette loi», a-t-elle poursuivi.

«En utilisant le 49.3, le président choisit de répondre à une crise sociale par un affaiblissement démocratique. C'est pour l'exécutif une triple défaite : populaire, morale et politique. L'Unsa ne laissera pas faire», a twitté le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure.

Après le déclenchement du 49.3, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus à la Concorde pour exprimer leur colère et leur désaccord avec l’exécutif.

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