En direct
A suivre

53e Congrès de la CGT : l’après Philippe Martinez se prépare

Secrétaire général de la CGT depuis 2015, Philippe Martinez va passer la main lors du 53e Congrès du syndicat du lundi 27 au vendredi 31 mars à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Pour lui succéder, deux femmes se disputent le siège : Marie Buisson et Céline Verzeletti.

Une succession en passe d’être historique. Le 53 Congrès de la CGT se déroule du lundi 27 au vendredi 31 mars à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). L'occasion de désigner le successeur de Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat depuis 2015.

L’événement, qui doit réunir près d’un millier de délégués syndicalistes au cours de la semaine, a lieu en pleine contestation sociale contre la réforme des retraites. Ce mouvement populaire a permis à la CGT de revenir au premier plan médiatique depuis deux mois. D’ailleurs, pour son ultime défilé, Philippe Martinez va prendre place dans le cortège clermontois ce mardi pour la 10e journée de mobilisation nationale.

Dans un entretien accordé au Monde mercredi, Philippe Martinez a toutefois reconnu un «échec» lors de son mandat avec la perte de la première place occupée par la CGT au rang des organisations syndicales au profit de la CFDT. En interne, la situation est complexe car le syndicat est divisé au point de laisser planer le doute sur l’identité de son successeur.

Deux femmes en lice pour succéder à Philippe Martinez

Deux femmes s’affrontent pour succéder à Philippe Martinez : Marie Buisson, secrétaire générale de la Fédération Education Recherche Culture (Ferc), et Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'UFSE (Union fédérale des syndicats de l'Etat). La victoire d'une de ces deux candidates serait une première historique pour le syndicat dirigé depuis 1895 par des hommes.

Le leader actuel de la CGT soutient Marie Buisson et n’hésite pas à attaquer sa concurrente directe, Céline Verzeletti, accusée d’un rapprochement trop marqué vers LFI. «Je ne veux pas qu'un parti soit dans les gradins, lors des réunions du Comité Confédéral National (CCN), pour nous dire ce que l'on a à faire», a commenté le secrétaire général de la CGT mercredi.

Sans être officiellement candidate, Céline Verzelatti bénéficie pourtant de soutiens de poids, à l’image de celui des fédérations des cheminots et de l’énergie. Ces dernières assurent qu’elle «semble réunir les conditions d'un large accord, d'un rassemblement de l'ensemble des organisations de la CGT, et la possibilité d'un travail collectif». 

Marie Buisson est également largement critiquée en interne pour son rôle dans le collectif «Plus jamais ça», réunissant syndicats, ONG et associations sur des questions environnementales et sociales. L’organisation est pointée du doigt par plusieurs fédérations de la CGT pour ses prises de position sur le nucléaire. Un bloc encore plus important s’indigne de l’absence de débat en interne sur la création de cette alliance en mars 2020.

Avec l’aide du rapport d’activité et du document d’orientation, respectivement votés mardi et jeudi lors du 53e Congrès de la CGT, les instances du syndicat vont donner plus d’indications sur les rapports de force entre les deux candidates. Le CCN tranchera vendredi matin pour dévoiler le nom du successeur de Philippe Martinez à la tête du second syndicat de France.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités