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Réforme des retraites promulguée dans la nuit : une «provocation» et un «passage en force» dénoncés par les oppositions

L’intersyndicale mise sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai pour une mobilisation exceptionnelle et populaire. L’intersyndicale mise sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai pour une mobilisation exceptionnelle et populaire. [Sarah Meyssonnier/ REUTERS]

Les syndicats et le camp des oppositions ont fait part de leur incompréhension, ce samedi, après la promulgation dans la nuit de la réforme des retraites au Journal officiel. Un passage en force et une véritable «provocation» pour certains.

La demande de non-promulgation de l’intersyndicale au président de la République sera restée lettre morte. En promulguant le texte, dans la nuit de vendredi à samedi, le chef de l’État Emmanuel Macron a opposé une fin de non-recevoir. Il disposait pourtant de quinze jours, après la validation de la plupart des mesures de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, pour apposer sa signature.

Alors que le coup est rude pour les syndicats, dans le camp des oppositions, la colère ne retombe pas. «On avait un exécutif à tendance pyromane… Désormais il semble prendre plaisir à jeter de l'huile sur le feu. Rien de bon ne sortira de tout ça», a réagi sur Twitter le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure. Le secrétaire national de la CFDT Yvan Ricordeau a lui fait part de son «incompréhension» face à ce «passage en force».

François Ruffin, député LFI de la Somme, a dénoncé un authentique «hold-up démocratique». «Des voleurs de vie» pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

«Absurde affichage d'arrogance», a tweeté Jean-Luc Mélenchon, tandis que des députés RN encouragent à «utiliser le bulletin de vote» en 2027.

Du côté du Parti socialiste, après avoir relevé la «fébrilité du président», Olivier Faure a parlé sur France Inter d’un «immense espoir à lever pour éviter que le chaos l’emporte. Cet espoir, c'est à la gauche et aux écologistes de l’incarner». Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV a quant à elle souligné la «fanfaronnade d’Emmanuel Macron».

La promulgation, «c'est la suite logique», a justifié le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester, pour qui «on n'a pas intérêt collectivement à revenir en permanence sur le même sujet». Mais pas question de relâcher la pression pour l’intersyndicale.

Cette dernière mise sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai qu'elle souhaite transformer en «journée de mobilisation exceptionnelle et populaire» contre le cœur de la réforme.

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