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Autoroute A69 : arbres coupés, communes traversées... 5 chiffres clés autour de ce projet contesté

Des militants se sont installés à Vendine (Haute-Garonne), sur le tracé de la future autoroute. [Valentine CHAPUIS / AFP]

Plusieurs milliers d'opposants sont attendus ce week-end sur le parcours de la future autoroute A69 reliant Toulouse à Castres. Présenté comme respectueux de l'environnement, le projet reste pourtant décrié par les militants écologistes. Le voici présenté en cinq chiffres clés.

Après Sainte-Soline, la colère des militants écologistes n’est pas retombée. En plus des griefs précédemment exprimés contre les méga-bassines, les défenseurs de l’environnement protestent désormais contre le projet d’autoroute A69 devant relier Toulouse et Castres. Le point en cinq chiffres, du côté des opposants comme celui du concessionnaire, permettent d'avoir une vue panoramique du projet.

53km d'autoroute sur 20 communes

Cette autoroute qui devrait voir le jour en 2025, reliera Verfeil, commune située à l’est de Toulouse, à la rocade de Castres, comme le précise Atosca, concessionnaire du projet. Elle s’étendra sur 53 kilomètres au total et passera par 20 communes.  

Pour les automobilistes, deux aires de repos seront mises en service (une dans chaque sens) ainsi que deux aires de covoiturage. Tout au long de l’autoroute seront mis à disposition 16 points de recharge pour les véhicules électriques.

23% du coût du projet dédié à la préservation de l’environnement 

Pour ce projet, le concessionnaire insiste sur l’importance de la préservation de l’environnement. «La conception de l’A69 répond strictement aux normes les plus récentes en matière de protection de la ressource en eau, de la préservation de la biodiversité, de la réglementation sur les volets bruit, et de qualité de l’air» a-t-il précisé.

Ainsi, 23% du coût total du projet qui s'élève à près de 450 millions d'euros, serait dédié à des aménagements spécifiques afin de préserver l'environnement. L'objectif final étant de construire une autoroute à «faible impact écologique».

200 arbres coupés

Malgré cet engagement, les militants écologistes se sont emparés du dossier. Thomas Brail, interrogé par CNEWS le vendredi 21 avril, s’est perché dans un arbre qui devait être coupé sur le long du parcours de l'autoroute afin de ralentir le projet.  

«Ce sont 400 hectares de terres agricoles qui vont être artificialisés pour un trajet de 53 kilomètres où l'on va juste gagner 12 minutes et payer 17 euros l'aller-retour» avait-il expliqué. 

«Nous coupons 200 arbres d’alignements dont 50 platanes» a reconnu Martial Gerlinger, directeur d'Atosca, sur CNEWS ce samedi 22 avril. 

Par ailleurs, la quantité d’eau nécessaire au projet inquiète les défenseurs de l’environnement également. «En tout, 200.000 m3 d’eau seront nécessaires pour remblayer» a prévenu Thomas Digard, membre du collectif La Voie est libre, au Monde.  

8.400 véhicules emprunteront l'autoroute chaque jour

Atosca a également indiqué que l’autoroute sera empruntée quotidiennement par 8.400 véhicules et 800 poids lourds. Pour les opposants au projet, ces chiffres ne justifient pas une construction d’une telle ampleur.  De plus, les automobilistes devront se délester de 8,37 euros afin de relier Castres à Toulouse par cette nouvelle autoroute. Cette somme comprend 6,77 euros afin de faire Castres-Verfeuil et 1,60 euros correspondant à la partie de l'A68 afin de rejoindre Toulouse. 

60 organisations mobilisées

Pour protester contre ce projet, La Voie est Libre a appelé à un grand rassemblement ce week-end, au départ de la commune de Saix, située sur le trajet de la future autoroute. Cet appel a été signé par plus de 60 autres organisations.

D'après les organisateurs, déjà 4.800 se sont rassemblées afin de prendre part à la mobilisation contre le projet d'autoroute. 

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