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Condition animale : des «scènes de crime» dans plusieurs villes pour dénoncer les pratiques des abattoirs

L214 veut sensibiliser les Français sur la condition animale et plus particulièrement sur les pratiques des abattoirs. [L214]

Pour dénoncer les pratiques dans certains abattoirs français, l'association L214 organise une action «Scène de crime», ce samedi 6 mai, dans plusieurs villes du pays.

Plus de 3 millions d'animaux sont abattus chaque jour en France, soit «approximativement les populations des villes de Paris et Marseille réunies». Une «mise à mort massive» au sein des abattoirs que l'association de défense des animaux L214 a décidé de dénoncer ce samedi 6 mai, dans plusieurs villes du pays.

L'opération «Scène de crime» doit s'installer un peu partout sur le territoire, et notamment à Rennes (Ille-et-Vilaine), place du Colombier, de 14h à 17h, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), place de Jaude, de 15h à 17h, ou encore à Lyon (Rhône), place de la République, de 14h30 à 17h.

Les villes de Toulouse (Haute-Garonne) et Bordeaux (Gironde) accueilleront aussi l'événement, de 10h30 à 12h30, square Charles de Gaulle, pour la première et à 11h, place Saint Projet, pour la seconde.

35 animaux tués chaque seconde

Selon L214, l'objectif est de sensibiliser les passants sur la condition animale et plus particulièrement sur les pratiques des abattoirs. Une véritable scène de crime sera donc reconstituée avec «tous les codes des enquêtes policières [...] pour mettre en évidence un chiffre glaçant : dans les abattoirs français, on tue 35 animaux chaque seconde».

Ce n'est pas la première fois que l'association a recours à ce genre de mises en scène, lors desquelles des silhouettes sont tracées au sol et maculées de faux sang pour figurer les animaux abattus, des rubans de signalisation sont installés et des militants endossent le rôle d'«experts de la police scientifique» afin de remettre des «rapports d'enquête» aux passants.

Ces derniers sont mis à contribution pour «enquêter sur les mobiles de ces morts violentes et [...] s'interroger sur la légitimité de tuer les animaux sans nécessité», développe L214 dans un communiqué. Ces opérations de sensibilisation sont aussi  l'occasion pour l'association d'informer les Français sur l'alimentation végétarienne et les alternatives à la consommation de viande.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, il s'agit de sortir «la mise à mort des animaux des abattoirs et du silence» afin de l'amener «sur la place publique». Ce faisant, elle espère faire naître un «autre regard» et amener à la réflexion : «Notre société ne devrait-elle pas considérer ces animaux autrement que comme des marchandises ?».

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