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Hérault : à Pérols, un bras-de-fer entre pro et anti-corrida

Le maire de Pérols milite pour un retour de la corrida dans les arènes de sa ville. [Daniel VELEZ / AFP]

Des associations de protection des animaux se mobilisent à Pérols (Hérault), commune où la corrida va faire son retour cet été, après vingt ans d'absence.

La corrida fait son grand retour à Pérols (Hérault). Après vingt ans d'absence, le sang des taureaux va de nouveau couler dans les arènes de la ville le 15 juillet 2023, à l'occasion d'une novillada, une corrida opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros.

La décision de la commune d'organiser une corrida avec mise à mort du taureau a provoqué la colère des militants de la cause animale, qui ont déposé en avril un recours devant le tribunal administratif de Montpellier. La décision est attendue pour le 16 mai prochain.

Les militants de Crac Europe, d’Alliance éthique ou encore du Parti animaliste organisent également une manifestation de protestation, ce samedi 13 mai à midi.

Les opposants à la corrida pourront notamment compter sur la présence de l'eurodéputée Caroline Roose, qui a lancé un appel à manifester sur Twitter.

bras-de-fer entre la mairie et les associations

Depuis l'annonce du retour de la corrida dans les arènes de Pérols, un bras-de-fer s'est engagé entre les associations d'un côté, et le maire de Pérols, Jean-Pierre Rico, de l'autre. Ce dernier, fervent défenseur de la tauromachie, a pris un arrêté municipal pour interdire les manifestations «anti-taurines» dans le centre-ville de la commune jusqu'au 4 septembre.

Relayé par la Gazette de Montpellier, l'arrêté considère «qu'il existe un risque de trouble à l'ordre public directement lié à la possibilité d'une manifestation à caractère anti-taurin». 

Le maire rappelle également dans le texte que «la commune de Pérols est située dans une zone de tradition taurine», et que la «célébration d'un spectacle taurin» y est «légale».

Pour rappel, dans la loi française, la corrida est interdite sauf «lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée» (article 521-1 du code pénal).

En fin d'année 2022, le député LFI Aymeric Caron avait déposé une proposition de loi pour interdire la pratique, avant de retirer son texte. Selon un sondage Ifop pour le JDD dévoilé à la même période, 74% des Français sont favorables à l'interdiction de la corrida.

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