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Saint-Brevin : le maire de la commune estime ne pas avoir été soutenu par l'Etat

Le maire de la commune avait été la cible d'un incendie criminel en mars dernier. [CNEWS]

Le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel, a estimé que l'Etat ne s'était «pas tenu à ses côtés».

«Non, Madame la Ministre, l'Etat ne s'est pas tenu à mes côtés». C'est par ces mots que Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel, a pointé du doigt le manque de soutien de l'Etat dans l'épreuve qu'il a traversé. 

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, où il réagit à un tweet dans lequel la ministre des Collectivités, Dominique Faure, l'assure de son soutien, Yannick Morez avait déjà regretté un «manque de soutien» du gouvernement en annonçant le 10 mai sa démission, après des mois de tensions dans sa commune autour d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada).

«Après l'attaque perpétrée contre mon domicile, j'ai écrit au sous-préfet (...) demandant le déploiement d'une protection renforcée pour me protéger, moi et ma famille», a expliqué le maire de Saint-Brevin dans son communiqué.

«Le sous-préfet m'a répondu le 13 avril m'indiquant qu'une évaluation des risques allait être menée», puis après une «relance par mail le 25 avril il m'a été répondu que cette évaluation des risques était toujours en cours. Elle l'est encore», a-t-il regretté. 

Un rendez-vous avec Elisabeth Borne 

Dans son message, Yannick Morez réagit également à des propos du préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, qui indiquent que la préfecture a organisé des «réunions publiques, des échanges, de la concertation» autour du projet de transfert du Cada.

«L'Etat n'a jamais souhaité communiquer sur ce projet, qui dépend pourtant de sa compétence. C'est donc la ville qui l'a communiqué, porté et défendu»,a dénoncé Yannick Morez.

L'élu, qui sera reçu par la Première ministre Elisabeth Borne et auditionné au Sénat mercredi, a conclu son communiqué en supposant que sa démission a «libéré la parole».

«Ma démission semble avoir libéré la parole. J'espère que, grâce à elle, les élus locaux seront mieux protégés et accompagnés à l'avenir», affirme-t-il, promettant d'être «plus complet mercredi prochain au Sénat et auprès de Madame la première Ministre».

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