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Un an d’Elisabeth Borne à Matignon : les 7 échanges les plus houleux vécus par la Première ministre

Lors de sa première année à Matignon, Elisabeth Borne a souvent été prise à partie. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

La première année d’Elisabeth Borne à Matignon en tant que cheffe du gouvernement a été marquée par de nombreuses tensions, que ce soit avec des élus de l’opposition, mais aussi des personnes issues de la société civile.

Un échange tendu avec un candidat de la Nupes aux élections législatives

Avant de défendre certaines réformes, Elisabeth Borne a d’abord dû mener la bataille des législatives. Des élections marquées notamment par l’alliance d’une partie de la gauche autour de la Nupes. Candidate dans le Calvados, la Première ministre a été interpellée par Noé Gauchard, le représentant de la Nupes, qui regrettait l’absence d’un débat entre les deux candidats, Elisabeth Borne ayant préféré envoyer son suppléant.

Malgré ces invectives, la cheffe du gouvernement remportera tout de même la 6e circonscription du Calvados, récoltant 52,46% des voix.

Une maladresse remarquée avec une femme en fauteuil roulant

Le 7 juin 2022, une discussion entre Elisabeth Borne et une personne handicapée a suscité une vive indignation. En effet, Dans l’émission «Ma France» sur France Bleu, une femme victime d’un grave accident, et désormais en fauteuil roulant, a interpellé la Première ministre «pour savoir si l’Etat compte faire quelque chose pour les personnes qui sont handicapées».

Comprenant «l’émotion» de son interlocutrice, Elisabeth Borne a par la suite évoqué un éventuel accompagnement «pour reprendre une activité professionnelle». «Il ne faut pas considérer que les employeurs doivent fermer la porte à des personnes en fauteuil roulant», a-t-elle ajouté.

Un échange qui a rapidement fait réagir à gauche, Jean-Luc Mélenchon comparant le comportement d’Elisabeth Borne à celui d’une «technocrate brutale». De son côté, l’auditrice a déclaré ne «pas en vouloir» à la cheffe du gouvernement.

L’annonce houleuse de l’article 49.3 sous les hués des députés insoumis

Le jeudi 16 mars, Elisabeth Borne a été vivement conspuée lors de son annonce du recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites sans vote.

Assurant que «l'incertitude plane à quelques voix près» sur le texte du Parlement, la Première ministre a estimé qu'«on ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s’effondrer. On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées, écarté. On ne peut pas faire de pari sur l’avenir de nos retraites, et cette réforme est nécessaire».

Cette annonce de l’utilisation du 49.3 mènera au dépôt de deux motions de censure. Une «transpartisane», à l’initiative du groupe Liot, et l’autre déposée par le Rassemblement national.

L’échec de la motion de censure

Après le déclenchement du 49.3 par Elisabeth Borne pour faire adopter la réforme des retraites, les députés ont rejeté, le lundi 20 mars, les deux motions de censure déposées. La première, du groupe des indépendants Liot, n’est pas passée loin de faire tomber le gouvernement, à 9 voix près.

Les députés ont ensuite rejeté la seconde motion de censure portée par le groupe RN, qui n'avait pas beaucoup de chance d'être adoptée. Après le rejet de la première motion transpartisane, celle de l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 287 nécessaires.

Une vive passe d’armes avec Mathilde Panot

Au lendemain de l’échec des deux motions de censure, la Première ministre a critiqué «le registre haineux» et «les attaques contre les institutions républicaines» de la France insoumise lors des débats sur la réforme des retraites.

Une réponse à la prise de parole de la députée Mathilde Panot, qui avait commencé son discours en attaquant la cheffe du gouvernement. «Madame la Première ministre vous céderez», avait-elle lancé.

Devant les cris en provenance des bancs de LFI dans l’Hémicycle, Elisabeth Borne a, à son tour, accusé la cheffe des députés insoumis pour leur comportement. «Hier soir, votre violence verbale a débordé dans la rue. Mais alors là, sans surprise, vous n’avez plus de mots pour condamner les violences».

l'accueil houleux d'opposants à la réforme des retraites dans un supermarché

«Le 49.3 on n’en veut pas». Entre les rayons des couches bébé et des surgelés, plusieurs opposants à la réforme des retraites ont chahuté la visite d’Elisabeth Borne dans un supermarché d'Eure-et-Loir, le 14 avril dernier, où elle a pu cependant échanger avec des clients sur ce thème et celui de la vie chère.

Venue parler pouvoir d'achat dans l'Hyper U de Hanches, petite ville de 2.600 habitants, la Première ministre a d'abord dû changer de porte pour entrer dans le magasin, où l'attendaient près des caisses quelques militants CGT.

Une colère visible jusqu’à Matignon

Lors des «Rencontres jeunesse de Matignon», le 19 avril, Elisabeth Borne a été prise à partie par la vainqueure du prix international de l’association Eloquencia. Debout devant la Première ministre, cette dernière l’a accusée de faire «du mépris social».

«Nous n'en pouvons plus de vos mots, de vos allocutions à n'en plus finir (...) Nous voulons maintenant des actes», a-t-elle ajouté à la locataire de Matignon.

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