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Ille-et-Vilaine : à Bruz, l’accueil de sans-abri parisiens fait polémique

Dans un communiqué rendu public ce mardi 23 mai, le maire de Bruz (Ille-et-Vilaine) s'est inquiété de la future installation d'un centre d'accueil pour des personnes sans logement, en provenance de Paris.

L'élu de la commune bretonne a pointé des manquements liés à ce futur centre d'accueil. Philippe Salmon, maire DVG (Divers gauche), a dénoncé un futur projet d'installation de personnes sans-abri venant «d'Ile-de France, et plus particulièrement de Paris», dans sa ville de Bruz (Ille-et-Vilaine), via un communiqué

«Nous ne sommes pas favorables à l'installation d'un tel sas sur notre commune, dans ces conditions que nous jugeons indignes», a-t-il écrit, regrettant à la fois le lieu choisi et le fait que les personnes seront accueillies de manière temporaire, dans cette ville d'un peu plus de 18.000 habitants. 

«Ces sas seront prévus pour des personnes qui ne resteraient que trois semaines, dans l’attente d’un déplacement dans un des départements de la région, à tour de rôle. Il nous est dit que ces personnes rejoindraient alors des centres d’hébergement d’urgence (tous saturés actuellement). Pour ce qui concerne la Bretagne le seul et unique sas se situerait donc à Bruz et accueillerait 50 personnes maximum», a expliqué Philippe Salmon. 

La commune a fait part de son inquiétude concernant les conditions de vie des personnes accueillies dans le centre. «La préfecture nous assure que la ville n’aurait pas à intervenir dans l’accompagnement social des personnes qui seraient prises en charge par une association qui s’occuperait d’étudier les cas de chacune d’entre elles pour leur ouvrir leurs droits si possible. Or, nous avons appris qu’aucun service de repas ne serait prévu et que chaque résident serait livré à lui-même pour trouver de quoi se nourrir, avec toutefois certaines aides potentielles mais avec des dossiers à ouvrir ce qui ne manquera pas de solliciter les services de la ville et de son CCAS en particulier», peut-on lire dans le communiqué. 

La mairie a également nourri des inquiétudes concernant le lieu d'implantation du centre d'accueil, qui appartient à la SNCF, jouxtant la voie ferrée, et qui serait «pollué par des hydrocarbures et des métaux lourds». Dans une interview accordée à nos confrères de Ouest France, l'édile a également regretté avoir été informé de ce projet gouvernemental via un sms envoyé par le secrétaire général de la préfecture Matthieu Blet, il y a seulement trois semaines. 

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