En direct
A suivre

Arnaque aux faux arrêts maladies : quelle est cette escroquerie de plus en plus répandue sur Telegram et Snapchat ?

Cette escroquerie aurait coûté 3,4 millions d’euros à l’Assurance maladie en 2021. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Après les faux permis, il est désormais possible de se procurer de faux arrêts maladies sur Snapchat ou Telegram. Un acte illégal contre lequel Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, veut lutter.

Une escroquerie de plus. De nombreux utilisateurs de Snapchat ou encore de Telegram vendent de faux arrêts maladies avec une facilité déconcertante. Un phénomène illégal et risqué.

Pour se procurer ces documents falsifiés, il suffit simplement de taper «arrêt maladie» dans la barre de recherche de Snapchat par exemple. Plusieurs profils apparaissent alors. La plupart du temps, il s’agit de personnes qui usurpent l’identité de vrais médecins. Néanmoins, il est possible que des professionnels de santé soient complices de ces escroqueries.

En effet, contacté par Le Parisien, un de ces utilisateurs affirme vendre des documents officiels : «C’est un arrêt que je fais directement sur AmeliPro», une plate-forme réservée aux professionnels.

Le reste du temps, ces profils anonymes utilisent des documents officiels vierges qu’ils ont réussi à se procurer ou bien de vrais documents déjà complétés qu’ils modifient.

Enfin, il ne reste plus qu’à indiquer certaines données comme les dates d’arrêts souhaitées, le numéro de sécurité sociale, le nom complet et le motif de l’arrêt, et payer.

Des tarifs qui varient

En fonction des profils et de la durée de l’arrêt, les prix oscillent entre 20 et 70 euros.

Ces tarifs rapportent gros aux escrocs. En octobre 2022, la police nationale avait interpellé un homme de 22 ans, à Montmagny (Val-d’Oise), qui avait gagné plus de 37.000 euros en vendant de faux arrêts maladie sur Snapchat.

Cette escroquerie aurait coûté 3,4 millions d’euros à l’Assurance maladie en 2021.

Dans les colonnes du Parisien, Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a proposé «un plan national de contrôle pour repérer les fausses déclarations ciblant les professionnels de santé qui prescriraient un nombre d’arrêts très élevé par rapport à la moyenne et les faux arrêts de travail vendus pour quelques dizaines d’euros sur les réseaux sociaux, comme Snapchat».

Ainsi, 450 cyber-enquêteurs vont être formés au sein de l’Assurance maladie. Ces derniers pourront notamment se faire passer pour de potentiels acheteurs.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités