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Âgé de 93 ans, un antiquaire soupçonné d'avoir vendu de faux meubles «d'époque» sera jugé lundi

Un antiquaire parisien jugé au tribunal correctionnel de Paris pour avoir trompé ses acheteurs. [Loic Venance/AFP]

Un antiquaire parisien de 93 ans doit être jugé, à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est soupçonné d'avoir trompé ses acheteurs pendant des années.

C'est l'un des prévenu les plus vieux de l'histoire de la justice. Selon les informations de nos confrères de Libération, l’antiquaire Jean Lupu a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour «escroquerie en bande organisée», «blanchiment en bande organisée» et «organisation frauduleuse d’insolvabilité».

Il est soupçonné d’avoir vendu des dizaines de meubles du XVIIIe siècle contrefaits et caché une partie de sa fortune au Panama et au Qatar.

L'enquête avait débuté en 2014, après la dénonciation d'un confrère. Dans le petit milieu des spécialistes du mobilier du 18e siècle, Jean Lupu, autodidacte qui avait commencé dans les années 1940, à l'âge de 14 ans, avait la réputation d'un «talentueux dénicheur de pièces rares».

Dans son bureau, les enquêteurs ont découvert une trentaine de frappes d'estampilles (outil servant à la signature dans le bois) au nom de maîtres ébénistes.

L'ACCUSÉ NE SERA PAS PRÉSENT

À la retraite depuis dix ans, Jean Lupu ne devrait pas se présenter à l'ouverture de l'audience, son état de santé ne «le permettant pas», selon sa défense. Son avocat Me Antoine Vey compte demander un report du procès le temps qu'une expertise médicale établisse «si la tenue d'un procès équitable est possible ou non», pour celui qui est «sans doute un des prévenus les plus âgés de l'histoire».

Le procès est prévu jusqu'au 26 juin.

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