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Bernard Cazeneuve : avec son mouvement «la Convention», l'ancien Premier ministre socialiste réunit ses troupes ce samedi

Le rassemblement aura pour point d’orgue une table ronde consacrée à l’Europe, un sujet sensible pour Bernard Cazeneuve. [THOMAS SAMSON / AFP ]

L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve entend donner un nouvel élan à son mouvement politique, «la Convention», lancé en mars dernier. Un rassemblement de la gauche anti-Mélenchon, qui souhaite combler le vide entre le macronisme et la Nupes, est ainsi organisé ce samedi, dans le Val-de-Marne.

«Reconstituer un parti de gauche de gouvernement». Ce samedi 10 juin a lieu le premier meeting national de «la Convention», au Palais des sports Robert-Oubron de Créteil (94). Une étape décisive pour ce nouveau mouvement politique lancé en mars dernier par l'ex Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.

Destiné à fédérer les tendances de gauche hostiles à l’alliance entre insoumis, écologistes, socialistes et communistes, l’objectif est clair : «créer la convergence interne de tous ceux qui pensent que la gauche de gouvernement doit se reconstituer pour éviter le Rassemblement national».

Alors que le mouvement a pu se structurer en «comités départementaux» et «coordinations régionales», la Convention compte, pour l’heure, près de 7.000 adhérents. Les représentants locaux de la nouvelle organisation, dont le président du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix et plusieurs personnalités du PS hostiles à la Nupes, se retrouveront ainsi ce samedi à Créteil.

L’Europe au cœur des débats

Ponctué par de multiples interventions, le rassemblement aura pour point d’orgue une table ronde consacrée à l’Europe. Un sujet sensible pour Bernard Cazeneuve, défavorable à une liste commune Nupes aux Européennes. «Les sociaux-démocrates, les humanistes européens» doivent «créer les conditions pour qu'en France il y ait une liste» de cette sensibilité, a-t-il estimé.

En tête de pont de cette frange anti-Nupes, l'ex-président François Hollande participera à un débat sur l'Europe, avec notamment l'ancien Premier ministre belge Elio di Rupo, l'ancien président du Conseil italien Enrico Letta ou l'ex-président du Parlement européen Martin Schulz.

Un leader par défaut

Si certains verraient bien Bernard Cazeneuve prendre le leadership de cette «gauche des responsabilités», d’autres ne cachent pas leur réticence face à celui qui serait un leader par défaut. Du côté de Refondations, des socialistes anti-Nupes, l'enthousiasme n'est pas évident. Bernard Cazeneuve «a un rôle à jouer dans la gauche d'aujourd'hui et de demain», a affirmé Nicolas Mayer-Rossignol, mais «il a fait le choix de quitter le PS». «Pourquoi ce ne serait pas plutôt nous qui serions un débouché politique pour lui ? », a lancé le sénateur David Assouline.

Pour Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste qui ne viendra pas samedi, la stratégie de Bernard Cazeneuve est une impasse. «Si on commence par tirer sur une partie de la gauche, comment on peut arriver» à gagner, a-t-il questionné.

Plusieurs ex-députés et élus, issus du PS et électeurs d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022, se sont eux d’ores et déjà rangés derrière l’ancien Premier ministre. Des députés de la majorité présidentielle pourraient également être présents à Créteil.

En outre, la réunion de la Convention se clôturera par un discours de Bernard Cazeneuve, qui s'imposera, ou pas, comme le rassembleur de la gauche anti-Mélenchon.

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