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Loi immigration : un recours au 49.3 pour faire adopter le projet «n’est pas la bonne méthode», selon Elisabeth Borne

La Première ministre a renvoyé la droite aux rencontres prévues par le chef de l'Etat sur la réforme des institutions. [LUDOVIC MARIN/Pool/Reuters]

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé ce dimanche 11 juin qu’elle ne souhaiterait pas avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la future loi immigration, estimant que «ce n’est pas la bonne méthode».

A priori, pas de 12e coup de force en vue. Alors que l’exécutif tente de trouver une ligne d’entente avec la droite pour son projet de loi immigration, la Première ministre Elisabeth Borne a fait savoir, ce dimanche 11 juin, dans «Dimanche en Politique» sur France 3, qu’elle ne souhaiterait pas utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le texte.  

«Mon objectif est, vraiment, de chercher des majorités texte par texte (…) Je pense que ce qui est important dans une configuration inédite de l’Assemblée nationale, c’est, en responsabilité pour les uns comme pour les autres, de chercher des compromis et de pouvoir voter les textes qui sont nécessaires pour les Français», a affirmé la Première ministre.

«Je pense que (utiliser le 49.3 sur l’immigration) n’est pas la bonne méthode. On va continuer à chercher la majorité», a ajouté Elisabeth Borne qui, pour rappel, avait souhaité de ne plus utiliser cette arme constitutionnelle en dehors des textes financiers après l’adoption de la réforme des retraites. 

Emmanuel Macron «a prévu de recevoir toutes les forces politiques»

Cette annonce survient au lendemain de la demande «solennelle» du patron des Républicains (LR), Eric Ciotti, de rencontrer le président de la République Emmanuel Macron pour discuter de la question de l’immigration.

 «C’est à l’Elysée que ça se décidera, c’est le président de la République qui a les clés, et lui seul », a estimé le député des Alpes-Maritimes dans les colonnes du Parisien, ce samedi 10 juin, rappelant qu’en compagnie des présidents des groupes LR au Sénat, Bruno Retailleau, et à l’Assemblée, Olivier Marleix, ils répondraient à l’invitation du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, «par courtoisie».

Une rencontre jugée «légitime» par le président du MoDem, François Bayrou, ce dimanche dans le Grand Rendez-vous sur CNEWS.

A son tour, la Première ministre a renvoyé la droite aux rencontres prévues par le chef de l'Etat sur la réforme des institutions. «Il y a des sujets constitutionnels qui sont soulevés par LR. Le président de la République a prévu de recevoir toutes les forces politiques. Le moment venu, LR pourront présenter leur proposition constitutionnelle en général et notamment sur ce sujet», a affirmé Elisabeth Borne.

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