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Voitures électriques : vers une nouvelle taxe mise en place par le gouvernement ?

Le malus au poids pourrait être élargi aux véhicules électriques. (DENIS CHARLET / AFP)

Le gouvernement envisage d’étendre la taxe sur le poids des véhicules aux voitures électriques. Un durcissement du malus écologique est également à l'étude.

Le débat sur la taxation automobile s’intensifie en France suite à la récente annonce du gouvernement qui envisage d’imposer un malus écologique sur le poids des véhicules électriques. 

En Belgique, une taxe a récemment été instaurée sur les véhicules en fonction de leur poids, incluant les voitures électriques. La France pourrait donc s'inspirer de ses voisins dans l'établissement de cette nouvelle politique.

Dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau bonus écologique pour 2024, la France a annoncé l’introduction d’un critère environnemental plus strict. Ce bonus ne sera accordé qu’aux modèles présentant un bon bilan carbone, une manière de limiter l'offensive des marques de véhicules électriques chinoises, souvent critiquées pour leur empreinte carbone élevée.

Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Il envisage également de durcir le malus écologique, une taxe actuellement basée sur les émissions de CO2 et le poids du véhicule. Jusqu’à présent exemptées, les voitures électriques pourrait également devoir s'y soumettre. 

Favoriser les petites voitures électriques

Instauré le 1er janvier 2022, le malus au poids s’applique aux véhicules de plus de 1.800 kg, à raison de 10 euros par kilo. Pour l'instant, les hybrides rechargeables et les modèles 100% électriques en sont exemptés afin de ne pas freiner l’électrification du marché automobile.

Mais cela pourrait bien changer. Selon Le Journal de l’Automobile, le gouvernement envisage une réduction du seuil déclencheur du malus au poids, à 1,7 voire 1,6 tonne. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a également évoqué l’élargissement de ce malus aux véhicules hybrides et électriques, lors d’une intervention devant la commission des affaires économiques du Sénat.

Cette politique pourrait ainsi favoriser l’adoption de voitures électriques plus petites et plus abordables, contribuant à promouvoir une transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement.

Mais ce projet ne fait pas l'unanimité. Pour certains, une telle mesure pourrait freiner l'électrification du marché, ce qui serait regrettable face à la crise écologique actuelle.

Le débat sur l’évolution de la fiscalité automobile en France ne fait que commencer. Le projet de loi doit être présenté en septembre pour une mise en application en 2024.

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