En direct
A suivre

Troisième mandat présidentiel d'Emmanuel Macron : Richard Ferrand revient sur ses propos

Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, le nombre de mandats successifs pour le président de la République est limité à deux. (Ludovic MARIN / AFP)

Après son interview accordée au Figaro ce dimanche, l'ancien président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, a tenu à clarifier ses propos concernant l'idée d'un 3e mandat présidentiel d'Emmanuel Macron.

«On ne change pas les règles en cours de match» : L'ancien président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a tenu ce lundi à préciser ses propos de la veille au Figaro, où il «regrettait» qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter, et suggérait de «changer» les dispositions constitutionnelles.

Interrogé par le quotidien pour savoir s'il regrettait qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027, ce très proche du chef de l'Etat avait répondu : «Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire», citant «la limitation du mandat présidentiel dans le temps» et «le non-cumul des mandats».

«Tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens. Ça affaiblit notre vie politique en qualité et en densité, et la rend moins attractive », avait-il estimé dimanche.

«une proposition stupide que je ne fais pas»

L'ancien député du Finistère s'est d'abord expliqué dans un tweet lundi matin, jugeant «consternant de voir s’agiter réseaux sociaux et médias paresseux sur une proposition stupide que je ne fais pas dans un entretien au Figaro : modifier la constitution pour la présidentielle de 2027. Panurgisme imbécile».

Invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce lundi matin, il a assuré qu'«on ne change pas les règles en cours de match. Ça n'a aucun sens».

«Mon propos ne consistait pas à dire qu'il fallait changer des règles en vue de 2027 mais que, d'une manière générale, il fallait permettre à notre démocratie, à mon avis, de respirer mieux, en laissant en toutes circonstances, le dernier mot aux électrices et aux électeurs», a-t-il développé.

«C'est une position que j'ai toujours tenue, que je tiens toujours aujourd'hui, mais qui n'est pas de circonstance, qui est une conviction», a-t-il encore affirmé.

Indignation de l'opposition

«Et pourquoi pas restaurer l’Empire avec Macron 1er ? Richard Ferrand, le visage de la dérive autocratique de la Macronie», avait réagi la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. «Pour certains la VIeme République ressemble plutôt à la restauration ou l'empire», a abondé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure. 

«Modifier la Constitution pour se permettre de rester au pouvoir… les deux derniers à l’avoir fait s’appellent Xi Jinping et Vladimir Poutine… voilà donc le plan "démocratique" d’Emmanuel Macron ?», s'était demandé le sénateur LR Alain Houpert.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités