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Antisémitisme : Eric Zemmour porte plainte contre un militant CGT

«La CGT offre-t-elle à ses membres un totem d’immunité ?» a réagi Eric Zemmour. [Jeff PACHOUD / AFP]

Ce mercredi, Eric Zemmour a porté plainte contre un cadre de la CGT après avoir été victime de propos antisémites.

Des propos chocs. Ce mercredi, alors qu’il prenait le train vers Limoges pour une nouvelle séance de dédicaces pour son dernier livre, Eric Zemmour a été pris à partie.

Frédéric Tronche, un cheminot et dirigeant de la CGT Cadres Tech, aurait interpellé le président de Reconquête en déclarant notamment : «Tu prends le train pour Auschwitz ?».

Des insultes antisémites et polémiques qui ont conduit Eric Zemmour a porté plainte, dès son arrivée, par le truchement de son chef de la sécurité. Le militant CGT a rapidement été arrêté et placé en garde à vue. Il est sorti le mercredi soir, a-t-on appris ce jeudi.

Sophie binet minimise

Dès mercredi soir, Sophie Binet a réagi sur Twitter. Face à la gravité des insultes proférées par Frédéric Tronche, elle a pourtant tenu un autre récit, semblant d'une certaine manière minimiser les faits, bien que les propos qui lui auraient été rapportés assimilent le président de Reconquête à une position de collaborateur sous Vichy.

«Eric Zemmour dans le train pour Limoges. Il interroge le contrôleur pour savoir si le train de va pas à Vichy. Résultat : il est en garde à vue depuis 14h30 accusé…d’antisémitisme….Tout va bien», a tweeté la secrétaire générale de la CGT.

Cependant, un post public de Frédéric Tronche sur Facebook ne laisse pas entendre la même version : «Zemmour dans mon train… je vérifie si le train va bien à Limoges … peur qu’il aille en Pologne». De fait, de nombreux internautes accusent la secrétaire de la CGT de protéger le dérapage antisémite de son militant.

Une enquête pour injures publiques à caractère racial et religieux a été ouverte à Limoges, a-t-on appris ce jeudi auprès de la police. Pour l'heure, elle ne dispose que d'une capture d'écran du profil Facebook de Frédéric Tronche et recherche des témoins de la scène pour confronter les versions.

De multiples réactions

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a réagi par le biais de son président, Yonathan Arfi. Il interpelle directement la secrétaire de la CGT. «Chère Sophie Binet, Vous faites fausse route. Rien ne justifie de défendre un militant auteur de propos antisémites. La CGT doit le sanctionner au lieu de le défendre ! Zemmour ou pas Zemmour, en France, l’antisémitisme est interdit. Point,» a-t-il tweeté.

«Faisons le bilan de la CGT ces derniers jours : des violences inouïes à Brest, des propos antisémites à Limoges… et comme toujours la gauche fait front derrière eux,» a lui déclaré Eric Zemmour, qui jeudi n'avait toujours pas été entendu par les enquêteurs.

L’ancien candidat à l’élection présidentielle fait référence aux propos du député LFI-NUPES Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, qui a apporté son soutien au militant CGT.

«A l’image de Sophie Binet qui soutient les siens, même ceux qui viennent demander à un homme de confession juive si son train part pour Auschwitz… la CGT offre-t-elle à ses membres un totem d’immunité ?» a poursuivi Eric Zemmour.

Ce n’est pas la première fois qu’Eric Zemmour est chahuté lors d’un déplacement pour présenter son livre. Le week-end dernier à Brest, deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue en marge d'une manifestation d'opposants au patron de Reconquête.

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