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Corrèze : des fouilles lancées pour retrouver les dépouilles de 47 soldats allemands tués en 1944

L'objectif des fouilles est de retrouver la fosse commune où les résistants ont exécuté les 47 soldats allemands, dans le village de Meymac, en Corrèze. [Pascal LACHENAUD / AFP]

En mai dernier, un ancien résistant révélait l'exécution de 47 soldats allemands et d'une Française membre de la Gestapo, soixante-dix-neuf ans après les faits. Les fouilles pour retrouver les dépouilles ont commencé ce mardi 27 juin, en Corrèze.

Après la confidence, place aux recherches. Ce mardi 27 juin, une équipe spécialisée part tenter de retrouver les dépouilles de 47 soldats allemands et d'une femme française accusée de collaboration tués par des résistants français en 1944, à Meymac (Corrèze). 

C'est en mai dernier qu'Edmond Réveil, un ancien résistant, avait révélé ce secret gardé pendant près de quatre-vingts ans. Le 12 juin 1944, des résistants avaient pour ordre de fusiller des soldats allemands, alors que de nombreux prisonniers politiques français avaient été exécutés par les nazis dans une France, à l'époque, occupée. 

«Il faisait une chaleur… Ça sentait le sang» avait témoigné l'ancien résistant auprès de La Montagne. Les victimes avaient été laissées dans une fosse commune qu'elles avaient elles-mêmes creusée, d'après celui qui était âgé d'à peine 19 ans au moment des faits. 

Il y avait aussi une Française, proche de la Gestapo. «On ne connaissait pas son identité. Personne ne voulait la tuer, il a fallu tirer au sort celui qui devait l'exécuter. Pour les autres prisonniers, c'était des (tireurs) volontaires», a relaté l'ancien franc-tireur, qui a assuré avoir choisi de ne pas tirer. «On a versé de la chaux sur eux et on n'en n'a plus jamais reparlé».

identifier les victimes 

Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, l'organisme qui gère les dépouilles de soldats allemands tombés en France et l'Office national des anciens combattants vont mener cette opération à l'aide d'un géoradar, objet qui permet de détecter des objets dans le sol. 

Par la suite, les restes trouvés seront envoyés à l'Institut d'anthropologie de Marseille (Bouches-du-Rhône) afin d'analyser les effets personnels des victimes, pour pouvoir les identifier. 

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