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Emeutes en France : ces théories du complot qui ont vu le jour depuis la mort de Nahel

Plusieurs fake news ont fait surface depuis la mort de Nahel et le début des émeutes en France, alimentant de potentielles théories du complot. [Sebastien SALOM-GOMIS / AFP]

Alors que la situation reste tendue en France, près d'une semaine après la mort de Nahel et le début des émeutes dans l’Hexagone, certaines théories du complot se sont répandues comme une traînée de poudre tout au long de la semaine.

Depuis le début des émeutes en France à la suite de la mort de Nahel, plusieurs fake news ont fait surface alimentant les thèses de potentielles théories du complot. A commencer d’abord par le récit d’une coupure d’Internet dans les zones touchées par les violences.

En effet, durant le week-end, un faux communiqué de presse, avec en-tête du ministère de l’Intérieur et une signature de la Direction générale de la police nationale, a fait le tour du réseau social Twitter. Celui-ci indiquait qu’à partir de ce lundi 3 juillet, «des restrictions temporaires seront appliquées à l’accès à Internet dans certains quartiers pendant les heures nocturnes».

Ce faux communiqué précisait également que «ces restrictions visent à prévenir l’utilisation abusive des réseaux sociaux et des plate-formes en ligne pour coordonner des actions illégales et inciter à la violence». On pourrait alors croire qu’il est authentique puisqu’il survient tout juste après les annonces d’Emmanuel Macron sur le retrait des contenus sensibles sur Snapchat et TikTok.

Néanmoins, ce communiqué a été rapidement démenti par le ministère de l’Intérieur assurant qu’«aucune décision n’a été prise».

La nouvelle mise à jour de Twitter, de l’huile sur le feu

De plus, la dernière mise à jour de Twitter, avec la limite de lecture de tweets par jour, n’a fait qu’accentuer la thèse d’une «censure sur la diffusion des éléments liés aux émeutes».

Pour alimenter ce «projet», certains utilisateurs du réseau social Twitter ont fait le lien avec la rencontre entre Elon Musk et Emmanuel Macron, il y a quelques semaines à Paris.

Bien qu’il n’y ait aucun rapport avec les faits qui se produisent actuellement en France, les internautes ont jugé le «timing» de cette mise à jour «parfait» puisqu’elle survient au moment où l’Hexagone fait face à une violence excessive et où le gouvernement met en place un projet pour identifier les auteurs des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

«Ça me fume celle et ceux qui pensent que la limite de Twitter est liée à un problème de data scarping (collecte de données, ndlr) comme le prétend l’autre, et non pas à une censure sur la diffusion des éléments liés aux émeutes», a commenté un utilisateur du réseau social à l’oiseau bleu.

«Habituellement, les mises à jour arrivent tardivement en France. Et là, comme par hasard, on est alignés avec les Etats-Unis et le Canada», a jugé un autre.

L’invasion d’Alençon, une panique au centre-ville

Certaines autres publications que l’on retrouve sur les réseaux sociaux ont un autre objectif : semer la terreur et la panique chez les habitants. A titre d’exemple, à Alençon (Orne), des appels à la vigilance ont été diffusés. Jusque-là, tout est normal.

Néanmoins, parmi toutes ces publications, on peut lire : «Info pour ceux qui sont dans le centre-ville d’Alençon ce soir, ils attaquent avec des battes de baseball. Décathlon a été dévalisé. Ne sortez pas et garez-vous plus loin». Cette publication datant du 1er juillet a été partagée une dizaine de fois.

Pour autant, même si des violences sont survenues ce jour-là, le centre-ville d’Alençon était quasi désert en fin de journée et les boutiques s’étaient préparées à une «invasion» de jeunes.

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