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Immigration : la France accueille plus de 500.000 réfugiés sur le territoire

Selon l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), «547.102» réfugiés sont présents sur le territoire. [Photo d'illustration REUTERS/Borja Suarez]

Selon l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra), le nombre de réfugiés en France a dépassé la barre symbolique des 500.000 personnes fin 2022. En cause, un afflux massif des demandeurs d'asile venus d'Afghanistan, du Bangladesh et de Géorgie.

C'est un nombre en constante augmentation. Selon l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra), 547.102 personnes réfugiées sont présentes sur le territoire français. Un chiffre qui a bondi en 2022, après l'acceptation de 56.276 demandes d'asile.

L'organisme, qui célèbre cette année ses 70 années d'existence, a détaillé ce lundi 3 juillet les arrivées sur le territoire. Ainsi, pour la cinquième année consécutive, ce sont les ressortissants d'Afghanistan qui ont fait le plus grand nombre de demandes, avec 17.103 dossiers déposés. En cause, la prise de pouvoir des Talibans à l'été 2021, qui a fortement touché les foyers. «L'économie afghane s’est détériorée de façon très importante et une grande majorité de la population afghane vit désormais sous le seuil de pauvreté universel et se trouve en situation d’insécurité alimentaire», détaille l'Ofpra dans son rapport.

Suivent ensuite la Turquie (9.704), le Bangladesh (9.269), la Géorgie (8.824) et la République Démocratique du Congo (6.441). Les régimes politiques, la situation sécuritaire, la question ethnique ou encore économique sont les principaux facteurs qui amènent les réfugiés à quitter le territoire pour demander de l'aide à la France.

Les Ukrainiens non décomptés

L'augmentation aurait pu être bien supérieure si l'Ofpra avait également décompté l'arrivée massive des 100.000 déplacés ukrainiens en France. Toutefois, ceux-ci ont été accueillis sous un régime spécifique et inédit de «protection temporaire». Ainsi, la situation d'invasion russe leur a permis d'éviter la demande d'asile, tout en pouvant séjourner sur le territoire et obtenir des prestations sociales.

Toutefois, 1.882 demandes ukrainiennes ont été reçues l'an dernier. «En outre, à l’instar des années précédentes, une petite part de la demande d’asile est fondée sur les discriminations ethniques et les problématiques d’ordre sociétal, telles que les violences conjugales ou l’orientation sexuelle, la situation de conflit exacerbant les groupes nationalistes et rendant la protection des autorités encore moins effective à leur égard», explique le rapport.

Le conflit n'a d'ailleurs pas été sans conséquence au niveau des demandes côté russe, puisque 2.617 dossiers ont été traités. L'Ofpra parle d'un «changement dans les motifs invoqués par les demandeurs d'asile russes après le début du conflit en Ukraine», avec des «craintes du fait de leurs opinions politiques d’opposition à la guerre ainsi que de leur refus de la conscription ou de la mobilisation dans les forces armées russes».

Avec l'épisode mouvementé des retraites, le gouvernement n'a pas encore donné sa feuille de route précise sur la loi immigration. Sur l'antenne de CNEWS, la députée Renaissance des Hauts-de-Seine Prisca Thévenot avait reconnu des avancées, avec pour mots d'ordre : «fermeté sur nos frontières et nos valeurs».

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