Ce dimanche 16 juillet, le président du Crif avait vivement critiqué la France insoumise et plus particulièrement Jean-Luc Mélenchon, l'accusant d'être «l'allié du RN». Invité de l'Heure des Pros ce lundi, il s'est expliqué sur ces déclarations.
Le président du Crif persiste et signe. Invité de l'Heure des Pros, ce lundi 17 juillet sur CNEWS, Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), s'est expliqué sur ses propos visant Jean-Luc Mélenchon. À l'occasion la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites, il avait qualifié le fondateur de la France insoumise d'«allié du RN».
Alors que ces paroles ont suscité la polémique, notamment chez l'intéressé qui a statué que «l'extrême droite n'a plus de limites», Yonathan Arfi a confirmé sa pensée ce matin. «Jean-Luc Mélenchon, par ses outrances, participe à légitimer l'extrême droite et c'est quelque chose qui nous est insupportable».
Je persiste : dans le combat contre l'extrême-droite, les outrances de @JLMelenchon font partie du problème, pas de la solution.
En sortant du cadre républicain, qu'il le veuille ou non, il est l'allié objectif du RN. https://t.co/sObgFCZVTV— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) July 16, 2023
Il a tout de même souhaité remettre en perspective ses propos vis à vis du Rassemblement national, s'interrogeant si «au fond, c'est un parti d'extrême droite», mais le président du Crif en reste convaincu.
«Les attitudes du Rassemblement national sur, par exemple, l’abattage rituel, le port de la kippa, vous avez des extrêmes droites en Europe, alliées au RN, qui soutiennent l’interdiction de la circoncision. Tout cela sont des menaces très concrètes pour la vie juive en France», a-t-il détaillé.
De même, il assuré que lorsqu'«on est responsable d'une institution juive comme le Crif, on ne soutiendra jamais le Rassemblement national dont le programme reste basé sur l'exclusion». Il soutient également que «le salut» dans la lutte contre les actes antisémites «vient d'attitude et d'usage républicain».
Revenant à Jean-Luc Mélenchon, il a conclu en confirmant une nouvelle fois ses propos : «Je persiste à dire que ces attitudes en font un allié objectif du Rassemblement national». Pas de quoi apaiser les tensions entre les deux hommes.
