En direct
A suivre

Alcool : vers une hausse des taxes en 2024 ?

Cela se traduirait notamment par une hausse de 0,3 centime pour une bouteille de vin. (Charly TRIBALLEAU / AFP)

Bercy réfléchirait à un nouveau calcul de la taxe sur les boissons alcoolisées. La mesure serait examinée à la rentrée pour une application en 2024.

Et si c'était au tour de l'alcool de voir ses prix augmenter ? Cette piste serait en tout cas à l'étude du côté de Bercy, selon les informations du site Contexte, relayées par Les Échos.

Proposée par Bruno Le Maire aux députés de la majorité le 12 juillet dernier, «cette piste semble quasiment arbitrée», aurait même confié un élu présent à cette réunion.

Alors que les prix de certains produits alimentaires commencent à baisser, ceux des bouteilles d’alcool pourraient connaître une courbe inverse, avec une augmentation de quelques centimes. Concrètement, cela se traduirait par une hausse de 0,3 centime pour une bouteille de vin et de 1 à 2 centimes sur les alcools plus forts.

Une application en 2024 ?

Si elle reste pour l'heure au stade de projet, cette initiative prendra de l’ampleur dans les prochaines semaines, car elle devrait être présentée et étudiée en septembre lors de l’examen au Parlement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024.

Cette taxe dite «comportementale» voulue par Bruno Le Maire viserait à indexer les droits d'accises les impôts indirects perçus sur la vente ou l'utilisation de produits tels que les boissons alcoolisées, sur l'inflation de l'année précédente (N-1), contrairement à ce qui est en vigueur actuellement. En effet, aujourd'hui, la hausse sur les boissons alcoolisées est indexée sur les prix en N-2 et plafonnée à 1,75%.

Une mesure déjà proposée le 2 juin dernier par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Le rapport d'information souhaitait que, comme pour le tabac, «les prix des produits soumis à accise n'évoluent pas moins rapidement que ceux des produits de consommation courante».

Ce principe avait déjà été appliqué sur le tabac, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. «Les tarifs prennent désormais en compte la hausse générale des prix de l’année précédente, et non plus celle de N-2», souligne le site du service public. C’est notamment pour cette raison que certains paquets de cigarettes ont dépassé les onze euros le 1er mai dernier.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités