Ce jeudi 20 juillet, dans le cadre du remaniement gouvernemental, Bérangère Couillard conserve une place dans l'équipe d'Elisabeth Borne mais change de poste. Elle devient ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes.
Jusqu'ici secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en charge de l'Ecologie, Bérangère Couillard change de casquette dans le cadre du remaniement gouvernemental opéré ce jeudi 20 juillet. Elle vient d'être nommée ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes et succède ainsi à Isabelle Rome.
Bérangère Couillard, 36 ans, n'est pas étrangère au sujet puisqu'elle est déjà membre de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les femmes et les hommes, mais aussi référente Egalité femmes-hommes au sein de son groupe, Renaissance.
Elue députée en Gironde
En tant que tel, elle avait été pointée du doigt lors de la révélation des accusations de viols visant Damien Abad, ministre des Solidarités à l'époque. L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique avait affirmé avoir adressé un signalement à ce sujet à certains responsables Renaissance (LREM à ce moment-là) et LR, dont Bérangère Couillard. Cette dernière a toujours affirmé n'avoir «aucune trace d'un mail de l'Observatoire».
La nouvelle ministre déléguée a rejoint Renaissance en 2017 et a été élue députée de la 7e circonscription de la Gironde la même année, avant d'être reconduite aux législatives de 2022. Membre du Haut Conseil à l'Egalité, cette porte-parole de Renaissance avait été désignée relais Egalité femmes-hommes pour la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2022 et avait ainsi rédigé les propositions du candidat sur le sujet.
Elle est l'auteure d'une proposition de loi «visant à protéger les victimes de violences conjugales» adoptée en juillet 2019 et d'une autre «visant à instaurer la parité dans les mandats électoraux».
Née à Rennes (Ille-et-Vilaine), Bérangère Couillard y a également fait ses études, étudiant le commerce à l'Institut d'administration des entreprises. Elle a travaillé dans le secteur agroalimentaire de 2011 à 2016, avant d'oeuvrer dans le secteur de l'habillement en Gironde.
Sa nomination en tant que ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes ne fait pas l'unanimité puisque, ce mercredi, le collectif Ensemble contre le sexisme a publié une tribune appelant à maintenir Isabelle Rome à ce poste. Cosigné par une quarantaine de présidentes d'organisations féministes, le texte salue les «véritables progrès» engrangés «ces derniers mois» et réclame surtout de la stabilité pour continuer de «travailler avec celles et ceux qui y consacrent déjà toute leur énergie».