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Mariage refusé à Béziers : des députés LFI saisissent la justice

Suspectant un «mariage blanc», Robert Ménard, le maire de Béziers, avait refusé de marier l’Algérien de 23 ans et sa compagne de 29 ans. [Mairie de Béziers / Google Street View] [Capture Google Street View]

Ce lundi 24 juillet, trois députés LFI, soutenus par le maire de Grabels (Hérault), ont saisi la justice pour dénoncer le refus du maire de Béziers, Robert Ménard, de célébrer le mariage entre une Française et un Algérien en situation irrégulière le 7 juillet dernier.

Les trois députés de la France insoumise (LFI) Sylvain Carrière, Nathalie Oziol et Andrée Tauriny, soutenus par le maire de Grabels (Hérault) René Revol, ont saisi la justice, ce lundi 24 juillet, pour dénoncer le comportement du maire de Béziers, Robert Ménard, qui a refusé, le 7 juillet dernier, de marier une Française et un Algérien en situation irrégulière ayant été expulsé récemment.

Dans un communiqué, les trois députés ainsi que le maire de Grabels ont précisé avoir saisi la justice au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, qui dispose que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République». Ce dernier apprécie ensuite les suites à donner à l'affaire.

Alors que Robert Ménard avait refusé de marier l’Algérien de 23 ans et sa compagne de 29 ans, soupçonnant un «mariage blanc» malgré le feu vert donné à cette union par le parquet de Béziers, les élus ont estimé que «l'édile justifie (sa décision) par des considérations illégales selon lesquelles un étranger (...) ne pourrait contracter de mariage dès lors qu'il ne dispose pas de titre de séjour en bonne et due forme», ajoutant qu’il n’est «pas acceptable (...) qu'un élu décide sciemment de se placer en-dehors de la loi et de discriminer parmi ses administrés en raison de leur nationalité».

Le procureur de Béziers a précisé à l'AFP avoir transmis ce signalement au procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent, par souci d'impartialité. Il a ajouté que le couple concerné et SOS Racisme avaient déjà déposé plainte.

«Défavorablement connu des services de police et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis août 2022», le jeune Algérien avait été expulsé le 20 juillet pour l'Algérie, selon la préfecture de l'Hérault.

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