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Mort d’un jeune de 18 ans à Nîmes : «On est en train de vivre un truc de fou», raconte un témoin sous le choc

Trois jours après la mort d'un petit garçon de 10 ans, tué dans une fusillade dans la cité Pissevin de Nîmes (Gard), le quartier est à nouveau sous le choc après qu'un adolescent de 18 ans a été tué par balles. Sur place au moment des faits, un jeune homme est venu en aide à la victime agonisante. Interrogé par CNEWS, ce témoin a a raconté la scène, encore sous le choc.

C’est une triste semaine à Nîmes, où la mort d’un adolescent de 18 ans, tué par balles à la cité Pissevin dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août, a succédé à celle d’un enfant de 10 ans tué trois jours plus tôt de la même manière et dans la même cité. La CRS 8 avait pourtant été déployée depuis la mort du petit garçon.

L’adolescent était connu pour du trafic de drogue, et occupait un rôle de vendeur ou guetteur sur le point de deal lorsque le drame est survenu. Un jeune habitant de 22 ans qui vit près des lieux a été alerté par des bruits d’extérieur.

«Moi je dors à 22h normalement. À 3h40 j’ai sorti ma tête et j’ai vu une Audi qui a débarqué puis qui est partie. On a entendu une rafle et le pauvre petit était en train d’agoniser par terre», s’est-il souvenu auprès de CNEWS.

«Il devait reprendre ses études»

Encore sous le choc, le témoin a déploré la violence de la scène, vécue comme un véritable traumatisme : «C’est choquant, on est des gosses. Moi j’ai 22 ans, je suis un gosse. On est en train de vivre un truc de fou», a-t-il résumé.

Le jeune homme a donné plus d’informations sur la victime de 18 ans, qui venait juste d’avoir son bac et avait prévu de poursuivre ses études : «Il voulait un peu d’argent de poche, il a essayé de chercher un job et il n’y en avait pas. Quand on n’a pas le permis et qu’on a une tête d’Arabe, ça ne passe pas les jobs», s’est-il désolé.

Face à l’absence d’opportunités, le trafic de drogue s’était donc imposé au jeune homme comme seule piste viable pour gagner de l’argent de poche avant de poursuivre ses études post-bac.

«Après ils s’étonnent que les jeunes finissent là-bas. C’est normal, ça paye 1.000 euros la semaine ! Vous ne les prendiez pas vous ? Même moi je suis tenté alors que je suis père de famille», s’est indigné le jeune témoin lui-même titulaire d’un BAC +2, mais «obligé de faire des ménages de 5h45 à 8h45».

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