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Clément Beaune, favorable à la GPA : «J'ouvre un débat pour l'avenir»

Invité de «La Grande Interview» ce jeudi 31 août, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, est revenu sur sa récente prise de position, en faveur de la légalisation de la GPA (Gestation pour autrui).

Une prise de position à contre-courant. Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports, a ré agi ce jeudi sur CNEWS à son interview accordé à L’Obs mercredi concernant sa prise de position en faveur de la GPA (Gestation pour autrui).

Il a reconnu que ses idées étaient en contradiction avec la ligne  politique tenue par Emmanuel Macron, à savoir un rejet pur et simple d’une future légalisation de cette pratique.

«Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd parce qu’il touche à l’éthique, au corps, à la dignité humaine… Ce n’est pas dans le programme législatif ou présidentiel que nous avons proposé aux Français aux Français en 2022. C’est clair et net. Ces débats de société mettent toujours du temps. Je pense que quand on est responsable politique, on doit nourrir ce débat avec des arguments, il n’y a pas de vérités révélées», a assuré Clément Beaune.

Changement de position

L’ancien ministre délégué chargé de l’Europe a donné les raisons de son engagement envers ce sujet de société malgré des divergences notoires avec le chef de l’État à ce propos.

«Cela fait partie des combats pour les droits et pour l’égalité qui font partie de mon ADN et de mes engagements. Je l’ai dit aussi parce que c’est vrai pour les sujets intimes, c’est vrai pour la fin de vie, c’est vrai pour la PMA qu’on a voté, c’est vrai demain car la GPA est un débat qui reviendra, il faut réfléchir et poser des arguments. Il n’y a pas de vérités absolues», a-t-il affirmé. 

Clément Beaune a également confié avoir lui-même changé d’avis sur la question, laissant ainsi entendre que les mentalités pourraient évoluer sur la GPA dans les prochaines années.

«Ces sujets sont compliqués, j’ai moi-même changé d’avis parce que j’ai rencontré des familles, des associations et aussi car je suis un élu à Paris où il y a un certain nombre de cas de GPA. Qu’est-ce qu’il se passe en pratique si on est tout à fait honnête ? Les gens le font quand ils en ont les moyens, ils vont à l’étranger, ils vont aux Etats-Unis, ils vont au Canada… Il faut aussi qu’on se pose ces questions avec lucidité, sans hypocrisie mais avec notre propre régulation. J’ouvre un débat pour l’avenir», a estimé le ministre des Transports. 

Il a indiqué que la question faisait son chemin sur le Vieux Continent, tout en assurant que les positions évolueraient sur ce sujet dans les années à venir. 

«Le président de la République a été extrêmement clair. Il a dit : “ça ne se fera pas, je n’y suis pas favorable“ (...) Sur ces sujets, qui nécessitent du temps et des arguments, la société y reviendra dans cinq ou dix ans. On voit ce débat partout dans les pays européens. Il faut ouvrir des débats d’idées, qui percoleront dans la société (…) Je ne prétends pas avoir une vérité scientifique sur ces sujets, je prétends être un homme qui a des convictions et qui participe au débat», a conclu le ministre.

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