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Transports : Clément Beaune dévoile les contours du «Passe Rail» attendu en France dès l’été prochain

Clément Beaune a affirmé que la priorité du gouvernement dans ce projet serait mise sur les lignes TER et Intercités. [ERIC PIERMONT/AFP]

Reprenant l’idée évoqué par Emmanuel Macron, le ministre des Transports Clément Beaune a dévoilé ce jeudi 7 septembre les modalités de déploiement du «Passe Rail» programmé dès l’été prochain. Accessible pour tous les Français, ce dispositif devrait bénéficier d’un prix avoisinant les 49 euros par mois, comme en Allemagne.

Un vaste projet pour faciliter le transport de tous les Français. Le ministre des Transports Clément Beaune a détaillé ce jeudi dans Télématin sur France 2 les contours du «Passe Rail», dont le déploiement est programmé dans toute la France dès l’été prochain. 

Selon le ministre, le dispositif concernera toutes les classes d’âge et de population. Clément Beaune a précisé que le projet devrait bénéficier d’un «prix attractif» autour de 49 euros, à l’image de ce qui se fait chez nos voisins allemands. 

Le président de la République Emmanuel Macron a évoqué cette idée ce lundi lors d’un entretien accordé au journaliste Hugo Décrypte. Il a indiqué vouloir calquer en France le modèle proposé en Allemagne d’un forfait mensuel abordable pour prendre le train de manière illimitée dans l’Hexagone.

Les Intercités et les TER ciblés en priorité

Clément Beaune a affirmé que la priorité du gouvernement dans ce projet serait mise sur les lignes TER et Intercités. Il a néanmoins ajouté qu’un élargissement du «Passe Rail» à d’autres moyens de transports en commun sera également étudié.

«Je veux que ce soit simple et que les Français, quelque soit leur âge, puissent acheter ce passe et voyager en Intercités ou en TER de manière illimitée pour un prix unique pas cher, si possible aussi avec les bus, les métros et les tramways dans nos grandes villes», a expliqué le ministre des Transports.

La question centrale du financement du projet

La proposition mise sur la table par le chef de l’Etat a soulevé de nombreuses interrogations concernant le financement de ce projet. «Le président de la République a souvent de bonnes idées mais il faut surtout qu’il arrête d’avoir de bonnes idées avec le pognon des collectivités locales», a critiqué le vice-président de la région des Hauts-de-France, Franck Dhersin, en réaction à l’annonce d’Emmanuel Macron.

Le ministre des Transports a tenu à réagir à cette prise de position en assurant que l’Etat prendrait également en charge une partie de ce projet sur le plan économique. Il a ajouté qu’il poursuivrait les discussions avec les différents acteurs importants en lien avec ce dossier dans les prochaines semaines.

«L’Etat mettra la pain à la poche, j’ai entendu les doutes ou les critiques à ce sujet (…) Je propose que dès le mois de septembre, j’ai commencé cette discussion avec chaque président de région, on ait cette discussion avec les présidents de métropole et les maires des grandes villes», a détaillé Clément Beaune.

Les prix des billets de TGV dans le viseur

Le ministre a également assuré que les prix des billets du TGV était trop élevé pour une majorité de Français, spécialement en cette période de forte inflation. Cette problématique, qui n’entre pas dans le dispositif «Passe Rail», fera l’objet d’une concertation avec la SNCF dans les mois à venir, selon Clément Beaune.

«Le TGV est trop cher pour beaucoup de Français. J’ai demandé à la SNCF, qui l’a appliqué, un bouclier tarifaire pour qu’en moyenne, les billets de trains n’augmentent pas de plus de 5 % cette année (…) La question du prix des billets de TGV va se poser. On aura une discussion avec la SNCF avant la fin de l’année pour fixer les prix de l’année prochaine», a précisé l’ancien ministre délégué chargé de l’Europe.

L’exemple OUIGO

Clément Beaune a érigé en exemple l’offre OUIGO comme étant un modèle à suivre pour le TGV sur le plan de la tarification des offres proposées.

«Par exemple, les prix proposés sur les trains OUIGO ont été gelés. Le OUIGO touche justement les familles les plus modestes ou les jeunes. Il faut développer cette offre commerciale attractive. On est le seul pays en Europe à faire ça. Le OUIGO aujourd’hui, c’est un billet de grande vitesse sur quatre et ça va encore augmenter car on va ouvrir de nouvelles lignes», a estimé le ministre des Transports.

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