Le rover Idéfix a été présenté hier, à Toulouse, dans le cadre d’une mission spatiale tripartite vers Phobos, l'une des deux lunes de Mars.
Idéfix en mission spatiale vers Mars. Aussi gaulois qu’allemand, le robot mobile Idéfix, en hommage au petit chien de la célèbre bande-dessinée Astérix, a été présenté jeudi 7 septembre à Toulouse. Il sera la vedette d'une mission spatiale lancée dans un an, du nom de MMX (Mars Moons eXploration), et orchestrée par l’agence spatiale du Japon (JAXA), de l’Allemagne (DLR) et de la France par son Centre national d’études spatiales (CNES).
Un petit nom amusant, pour un rover - ou astromobile - de 25 kilos et 51 centimètres de haut. Sa mission consistera à explorer Phobos, l’une des deux lunes de Mars (l’autre portant le nom de Deimos). Il y recueillera des échantillons et prendra des photos. Le rover roulera à la surface de Phobos durant 100 jours, sur une centaine de mètres. Des panneaux solaires lui permettront d’être autonome.
Une opération qui n’est pas sans risques
Largué sur Phobos, début 2027, Idéfix devra tenir sur ses quatre pattes, tandis que la gravité du sol est deux mille fois plus faibles que celle ressentie à la surface de la Terre, selon le CNES. Une opération qui n’est pas sans risques et qui pourrait endommager le rover dès son atterrissage. «Nous n'avons aucune idée du comportement qu'il (Idéfix) aura sur cette surface», a déclaré Patrick Michel, responsable scientifique français du rover.
Pour rappel, en clin d'oeil à l'Histoire, le premier satellite français lancé en 1965 portait déjà le nom d’un héros de la bande dessinée, celui d'Astérix. Un personnage connu aujourd’hui à l’international. Ce n’est donc pas une surprise si le nom d’Idéfix a été choisi pour cette nouvelle mission spatiale.