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JO 2024 : le principal syndicat de contrôleurs aériens s'engage à faire la trêve des grèves jusqu’à la fin des Jeux

Cette «trêve olympique» ne signifie toutefois pas la fin des perturbations dans le ciel français dans les mois à venir. [BERTRAND GUAY / AFP]

Mardi 12 septembre, les deux syndicats majoritaires de contrôleurs aériens français ont annoncé une «trève olympique», s'engageant à ne pas faire grève d'ici aux JO de Paris.

Une «trêve olympique» a été décidée pour le trafic aérien français. A l'issue de réunions de conciliation entre les deux principaux syndicats de contrôleurs aériens et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), les aiguilleurs du ciel se sont engagés à ne pas faire grève d'ici aux Jeux olympiques et paralympiques de l'été 2024.

D'après l'un des secrétaires nationaux du syndicat SNCTA, qui représentait 60% des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles, l'accord prévoit également «une augmentation indemnitaire» et le principe de nouvelles discussions salariales en septembre 2024. Le deuxième syndicat de la profession, l'UNSA-ICNA, a lui aussi participé aux discussions.

Le préavis du 15 septembre levé

En réaction le ministre des Transports, Clément Beaune, s'est félicité «de l'engagement pris par les syndicats d'éviter tout mouvement social durant les grands événements sportifs en cours et à venir des Jeux olympiques et paralympiques». Il a aussi salué la levée du préavis de grève prévu à l'origine pour le vendredi 15 septembre, puisqu'elle permet à la Coupe du monde de rugby, actuellement organisée en France, «de se dérouler sereinement».

Le responsable du SNCTA a précisé que cette grève du 15 septembre n'était de toute façon pas liée à cette compétition mais à l'échéance du projet de loi de finances 2024. Ce dernier défini le budget de la DGAC et en particulier la masse salariale des contrôleurs, adossée aux redevances réglées par les compagnies aériennes. Or, le SNCTA et l'UNSA-ICNA réclamaient un rattrapage salarial face à l'inflation.

 Ce mardi, Clément Beaune a jugé que l'accord trouvé était non seulement «équilibré» mais «permet d'accompagner la forte reprise du trafic aérien après la crise sanitaire». Toutefois, cette «trêve olympique» ne signifie pas la fin des perturbations dans le ciel français dans les mois à venir puisque le troisième syndicat de contrôleurs aériens, l'Usac-CGT, ne s'est pas engagé à la respecter.

Au contraire, l'organisation a même appelé à la grève des agents de la DGAC le 13 octobre prochain. Il est question d'une journée d'action nationale intersyndicale «contre l'austérité, pour l'augmentation des salaires, des pensions et pour la lutte contre les inégalités».

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