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Chauffeur de bus tué à Bayonne : qui sont les deux accusés ?

Jugés depuis vendredi devant la cour d'assises de Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour des coups ayant entraîné la mort du chauffeur de bus Philippe Monguillot le 5 juillet 2020 à Bayonne, Wissem Manai et Maxime Guyennon, les deux accusés âgés de 25 ans, seront fixés ce jeudi. Voici ce que l'on sait d'eux.

Un profil psychologique inquiétant pour les deux principaux accusés. Wissem Manai et Maxime Guyennon, aujourd’hui âgés tous deux de 25 ans, sont jugés depuis vendredi devant la cour d'assises de Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour «coups et blessures volontaires aggravés ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

Les deux hommes sont poursuivis pour une violente bagarre qui a conduit à la mort de Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le 5 juillet 2020. Le conducteur, âgé de 58 ans à son décès, s’était emporté contre les deux jeunes, voyageant sans titre de transport et sans masque sanitaire. Les premiers jours du procès, qui a démarré ce vendredi, ont été consacrés à la personnalité des deux individus.

Deux accusés en état de récidive

Lors de l’ouverture des débats vendredi, la présidente du tribunal, Dominique Coquizart, a rappelé un fait essentiel : les deux hommes sont en état de récidive, ce qui les exposent à la réclusion criminelle à perpétuité.

«J’ai été frappée par l’apparence de l’un des deux agresseurs, Wissem Manai. Il apparaît tout petit, assez gringalet, vêtu d’une chemise blanche avec des lunettes de vue. C’est lui pourtant qui a porté le dernier coup. Il a d’abord porté de nombreux coups de pied et de poing à la tête, puis le dernier coup qui a fait chuter Philippe Monguillot au sol», a expliqué la journaliste Noémie Schulz en duplex sur CNEWS ce lundi.

L'accusé a évoqué des remords dès sa première prise de parole. «Je suis une personne normale, je ne suis pas un monstre et cette histoire me hante (…) Je n'ai jamais voulu que Philippe Monguillot meure. Si je pouvais, je donnerais ma vie pour lui. C'est impardonnable», a expliqué l’auteur du coup fatal. L’autre accusé, Maxime Guyennon, a suivi la même ligne de défense, assurant «vouloir payer sa dette à la famille de la victime et laver la honte» faite à sa propre famille

Deux hommes qui ont sombré dans la drogue

Wissem Manai a développé ce lundi son enfance jugée «heureuse» à Nîmes (Gard), au sein d’«une famille adorable» où il «n'a manqué de rien» avec ses parents d’origine tunisienne, ses deux sœurs et son frère, selon France Bleu Pays basque. Il a confié avoir basculé dans la drogue à l’âge de 17 ans à cause d’un «engrenage» lié à la vie dans son quartier. 

L'enquêtrice de personnalité mandatée par la justice pour dresser le tableau psychologique des accusés a fait le même constat pour Maxime Guyennon. Elle a révélé que ce dernier fumait «entre 10 et 15 joints de cannabis par jour». Pourtant, à l’image de son ami, il a décrit une jeunesse dans une famille aimante, disposant d’un restaurant à Capbreton dans les Landes.

Son point de bascule a été les railleries dont il a fait l’objet au collège en raison de son poids. En 2017, il a été condamné à cinq ans de prison pour des faits de vol avec violence. Le drame survenu en juillet 2020 s’était déroulé moins de trois mois après sa libération conditionnelle.

Un troisième accusé jugé ultérieurement

Un troisième accusé, âgé de 43 ans, comparaissait libre ce lundi pour avoir hébergé les deux hommes le soir du drame. Il risquait cinq ans de prison pour délit de soustraction d’un criminel.

Il a finalement été jugé inapte à ce jugement car diagnostiqué comme atteint d’une psychose schizophrénique, selon France 3 Nouvelle Aquitaine. La cour a décidé de le renvoyer devant le tribunal correctionnel à une date ultérieure avec maintien sous contrôle judiciaire.

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