En direct
A suivre

Strasbourg va expérimenter la semaine de 4 jours et le congé menstruel en 2024

Pour pouvoir travailler quatre jours par semaine, les salariés devront rallonger leurs journées de travail passant de sept heures à huit heures quarante-cinq par jour. (Illustration)[©bernardbodo/Adobe]

L'Eurométropole de Strasbourg va expérimenter, en 2024, la semaine de travail de quatre jours ainsi que la mise en place d'un congé menstruel. Quelque 7.000 salariés sont concernés.

La semaine de quatre jours et les congés menstruels sont-ils une réelle avancée sociale ou bien une fausse bonne idée ? A cette question, l'Eurométropole de Strasbourg entend répondre en lançant une vaste expérimentation dès le début de l'année 2024. Cette nouveauté sera proposée à 7.000 salariés. Un congé menstruel sera aussi proposé aux femmes travaillant pour la Ville.

«On s'est rendu compte que la semaine de quatre jours est demandée comme un élément de souplesse par des agents, que c'est un élément d'attractivité pour un certain nombre de jeunes agents potentiels, et enfin que ça pourrait avoir un effet bénéfique pour des jeunes parents qui veulent passer à 80 % (de temps de travail) après une naissance», explique Syamak Agha Babaei pour justifier la réflexion en cours au sein de la collectivité. 

DES JOURNÉES DE TRAVAIL PLUS LONGUES 

Pour pouvoir travailler quatre jours par semaine, les salariés devront rallonger leurs journées de travail passant de sept heures à huit heures quarante-cinq par jour. 

«Ce n'est pas sans poser un certain nombre de questions, cela suppose d'allonger la durée du travail journalier (...) Cela fait partie des sujets que nous discutons avec les organisations syndicales», ajoute l'élu.

Des écueils à éviter

Ce n'est pas tout puisque l'Eurométropole de Strasbourg va expérimenter l'instauration d'un congé menstruel en 2024. Une femme souffrant de règles douloureuses pourra alors poser un ou plusieurs jours de congés. 

«Il y a quelques écueils à éviter. Certaines collectivités traitent le sujet sous l'angle de congés maladie. Mais cela implique de fournir des certificats médicaux, et puis est-ce qu'on considère ça comme une maladie ?», interroge Syamak Agha Babaei. «Mais si on ne considère pas cela comme une maladie, ça pose la question de l'égalité des agents devant la loi. Il faut encore border l'ensemble de ces sujets».

L'élu a annoncé la formation d'une commission interne composée d'élus, d'agents et d'associations féministes, pour étudier la possibilité d'un congé menstruel.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités