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Île-de-France : Valérie Pécresse veut limiter les logements sociaux pour «éviter l'islamisme»

Adoptée mi-juillet dernier dans le plan d’aménagement régional, la mesure anti-ghetto voulue par Valérie Pécresse vise à limiter les logements sociaux en Île-de-France. En séance du conseil régional ce mercredi 20 septembre, la présidente LR de la Région a défendu une mesure ayant pour objectif d’éviter «l’enfermement» et «l’islamisme».

Ce mercredi 20 septembre, le dispositif «anti-ghetto» de Valérie Pécresse est revenu sur la table du conseil régional d’Île-de-France. Cette mesure, voulue par la présidente LR de la Région, vise en effet à freiner la production de logements sociaux dans les communes de la région parisienne qui en comptent déjà au moins 30%.

La mesure «anti-ghetto» fait partie du plan d’aménagement d’Île-de-France, le schéma directeur de la région (Sdrif) qui doit encadrer jusqu’en 2040 son développement et s’impose aux élus locaux dans leurs plans d’urbanisme, et été adoptée mi-juillet. Elle doit entrer en application en 2024.

«Nous ne voulons plus de quartier déserté par les classes moyennes. Nous voulons éviter l’enfermement, éviter la ghettoïsation, éviter le communautarisme et éviter l’islamisme», a revendiqué Valérie Pécresse répondant à une question sur cette mesure qualifiée de «clause honteuse» par un représentant de l’opposition communiste, Didier Mignot, et affirmant faire «de la vraie mixité sociale partout en Île-de-France».

Le dispositif «anti-ghetto» a, en effet, été critiqué par l’opposition communiste au conseil régional d’Île-de-France, cette dernière demandant l’intervention de l’État et dénonçant dans un communiqué «un grave dérapage».

«En voulant, à tout prix, empêcher certains maires de construire, vous niez la gravité de la situation du logement en Île-de-France. Vous prenez la responsabilité de voir baisser la production de logements sociaux de 21% selon le chiffre de l’État», a répondu le communiste Didier Magnot à Valérie Pécresse.

D’après les élus communistes, l’application de cette mesure constituerait «une atteinte grave au droit au logement et à la libre administration des collectivités», ont dénoncé dans deux courriers les signataires, parmi lesquels figurent les sénateurs communistes Pierre Laurent et Eliane Assassi, l'adjoint à la mairie de Paris Ian Brossat ou encore les maires de Grigny, Montreuil, Malakoff, Ivry-sur-Seine ou Villejuif.

Selon les signataires, la mise en place de cette politique de la Région aurait «des conséquences désastreuses pour les 750.000 demandeurs d'un logement social» et à terme «viendrait aggraver la crise du logement déjà inédite et dramatique».

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