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Visite du pape à Marseille : 3 choses à savoir sur la basilique Notre-Dame de la Garde où François ira prier

Celle que l’on surnomme la Bonne Mère surplombe la ville de Marseille. [dietwalther / adobe]

Le pape est arrivé à Marseille ce vendredi pour les Rencontres méditerranéennes. La basilique Notre-Dame de la Garde, qui surplombe la ville, va accueillera la visite du souverain pontife. Voici 3 choses à savoir sur l'histoire de ce monument.

Un jour très attendu par les Marseillais. Le pape se rend à la Basilique Notre-Dame de la Garde, ce vendredi, pour une visite historique. Plus qu'une simple basilique, l'édifice a connu de multiples vies antérieures. Retour sur l'histoire du monument, emblème de la ville de Marseille

construction de la basilique

Celle que l’on surnomme la Bonne Mère n'était au début qu'une petite chapelle en haut de la colline de la Garde. Elle a obtenu sa forme finale en 1853. À cette époque, le choléra envahissait la France et il fallait plus de place pour accueillir tous les pèlerins. 

L'enceinte de la Basilique est cernée de murailles équipées de meurtrières et d'un pont-levis, qui d'ailleurs se relève encore tous les soirs. On se croirait presque dans un château-fort...et ce n'est pas totalement faux. La colline, sur laquelle est perchée la Basilique, est un véritable poste d'observation. Elle permet d’embrasser une vue à 360 degrés sur la ville, les îles et la mer. Bref, un endroit stratégique, à la vocation d'abord militaire.

En 1515, juste après la victoire de Marignan, le roi François 1er, qui s'était rendu à Marseille, s'était aperçu que la ville était très mal protégée. Suite à une tentative d'assiègement par l'empereur Charles Quint, le roi fit construire deux forts pour défendre la ville : un sur l'île d'If, et le second sur la colline de la Garde. La petite chapelle s'était retrouvée au milieu du fort et des armes de guerre.

une ancienne prison

Lors de la Révolution française, l'édifice s'est transformé en prison. La famille des Bourbon y sera emprisonnée pendant 6 mois à la suite de l’exécution du roi Louis XVI.

Dans une politique de déchristianisation, la chapelle sera fermée au public, comme toutes les autres en France, et dépouillée. Seul un crucifix datant de la première moitié du XVIème siècle a survécu. Il est encore visible dans la crypte. 

La bonne mère protège les marseillais 

Au sommet de la colline, perchée en haut de la Basilique, domine la statue de la Vierge Marie. Elle mesure 11m20 et pèse 9,796 tonnes. Installée en 1870, elle surplombe la ville à plus de 226 mètres d'altitude. 

Elle est surnommée «la Bonne Mère» par tous les Marseillais, même par ceux qui ne sont pas croyants. 

«C'est plus qu'un édifice, plus même qu'un symbole. Visible de tous, d'où qu'on vienne, de terre ou de mer, c'est une véritable protection pour les Marseillais», la décrivait ainsi l'ancien maire de la ville, Jean-Claude Gaudin. 

À l'intérieur de la cathédrale sont exposés sur les murs près de 2.500 ex-voto sous forme de peintures, maquettes et autres plaques gravées. Ces écriteaux racontent des histoires de naufragés secourus, de guérisons inespérées, de soldats revenus vivants du front, d'accidentés miraculés ou de voeux exaucés. La Basilique accueille en moyenne par année près de 2,2 millions de pèlerins. 

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